Gamal al-Ghitani : « Les Égyptiens ont le sentiment que leur voix a retrouvé sa valeur »
Élections législatives, menace salafiste, renaissance culturelle… Gamal al-Ghitani, célèbre écrivain et journaliste égyptien, livre à Jeune Afrique sa vision de la situation politique et sociale de son pays.
À 66 ans, Gamal al-Ghitani peut se targuer d’avoir eu une carrière littéraire bien remplie. Rien pourtant ne prédestinait ce jeune tisserand né dans un petit village du sud de l’Égypte à devenir un des plus grands écrivains de son temps.
Le rédacteur en chef d’une des revues littéraires les plus prestigieuses du monde arabe, Akhbar al-Adab, est depuis peu le nouveau président du conseil d’administration de la grande bibliothèque du Caire. Mais Gamal al-Ghitani c’est aussi l’opposant politique emprisonné sous Nasser et interdit de publication sous Sadate. Le critique virulent des courants islamistes et le défenseur farouche de la liberté d’expression.
Voir l’interview vidéo de Gamal Al-Ghitani :
Sans surprise, celui qui considère Naguib Mahfouz comme « le père spirituel de la littérature arabe » aura soutenu la révolution égyptienne dès ses premiers instants. Emu, il explique que les élections législatives égyptiennes, les premières auxquelles il participe, ont redonné aux gens « le sentiment que leur voix a retrouvé sa valeur. » Optimiste, Gamal al-Ghitani l’est certainement. d’après lui, le soulèvement populaire de Janvier va introduire un grand changement culturel en Égypte. « Je pense que dans les années à venir il y aura une nouvelle forme d’écriture inventée par les jeunes qui ont véritablement fait la révolution. »
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