Législatives en RDC : une première équipe d’experts internationaux est arrivée
Des experts électoraux envoyés par deux organisations américaines sont arrivés mercredi en RDC pour une durée de trois semaines. Ils doivent notamment « déterminer s’il est possible de vérifier les résultats des élections à travers une révision plus large des opérations ».
Une « petite équipe d’experts électoraux internationaux » envoyés par les organisations américaines National Democratic Institute (NDI) et International Foundation for Electoral Systems (IFES) est arrivée en République démocratique du Congo (RDC) pour « une durée approximative de trois semaines ».
Son objectif « est de déterminer s’il est possible de vérifier les résultats des élections » législatives du 28 novembre, « à travers une révision plus large des opérations et de proposer des conseils sur la forme qu’un tel effort pourrait prendre », a indiqué le président du NDI, Kenneth Wollack, également cité dans le communiqué. Elle doit notamment rencontrer les autorités en charge des élections, les principaux partis politiques et les observateurs électoraux nationaux et internationaux.
La Ceni doit annoncer le 13 janvier les résultats complets provisoires des législatives qui, comme ceux de la présidentielle remportée par le chef de l’État sortant Joseph Kabila avec 48,95% devant l’opposant Étienne Tshisekedi (32,33%), font l’objet de nombreuses contestations. Face à ces récriminations et aux menaces de l’Union européenne de « réévaluer » son aide à la RDC si des progrès n’étaient pas réalisés, la Commission électorale (Ceni) avait décidé d’accepter « l’aide technique » des experts envoyés par les États Unis et la Grande Bretagne et de suspendre le 21 décembre la compilation des résultats.
"La Ceni n’est pas en déficit technique"
« Nous devons travailler ensemble pour éviter (de renouveler) la situation d’incompréhension » lors de la publication du résultat de la présidentielle, avait souligné la semaine dernière le vice-président de la Ceni, Jacques Djoli. Mais alors qu’elle avait conditionné, lundi 26 décembre, la poursuite de la compilation des résultats à l’arrivée des experts étrangers, la Ceni a finalement décidé de faire marche arrière mercredi et de reprendre la compilation des résultats. Sans attendre donc les experts américains.
« La Ceni n’est pas en déficit technique », a justifié Jacques Djoli. La venue d’experts vise « tout simplement (à pallier) un problème de foi – qu’on appelle ailleurs crédibilité – et donc de croyance, en ce que nous faisons », a-t-il ajouté.
(Avec AFP)
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