RDC : au moins 26 morts après des attaques de rebelles dans l’est du pays

Deux attaques attribuées aux rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont eu lieu dans l’est de la République démocratique du Congo, dans les nuits du 1er au 2 janvier et du 3 au 4 janvier. Selon l’armée elles ont fait au moins 26 morts, une quarantaine selon certaines ONG.

Les armes d’un rebelle hutu rwandais des FDLR . © Lionel Healing/AFP

Les armes d’un rebelle hutu rwandais des FDLR . © Lionel Healing/AFP

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Publié le 5 janvier 2012 Lecture : 1 minute.

Le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a fait de nouvelles victimes dans plusieurs villages du Sud-Kivu. Deux attaques attribuées aux rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont entrainé la mort d’au moins 26 personnes lundi 2 et mardi 3 janvier 2012, a déclaré mercredi un porte-parole de l’armée.

« La première attaque a visé la chefferie de Luyuyu et a causé la mort de 18 civils, et six maisons ont été incendiées. La deuxième attaque, dans la localité de Ngolombe, a fait huit morts », a déclaré le colonel Sylvain Ekenge, porte-parole des opérations militaires Amani Leo pour les Nord et Sud Kivu. 13 blessés « ont été enregistrés parmi les civils », a-t-il ajouté.

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"Opération de nettoyage"

Des associations des droits de l’Homme citées par la radio Okapi, parlent, quant à elle, d’une quarantaine de morts. Selon l’armée, c’est en raison de leur soutien à des groupes locaux d’auto-défense, dénommés « Raia Mutomboki », qui combattent les rebelles FDLR, que les populations ont été visées.

Le colonel Ekenge a annoncé qu’une « opération de nettoyage (était) en cours depuis le 1er janvier » dans ces zones reculées où l’armée s’aventure rarement. « Le commandant des opérations du Sud-Kivu m’a confirmé que deux bataillons (d’un régiment dépêché pour sécuriser les élections du 28 novembre) sont déployés dans les deux zones. Il a même ordonné le déploiement d’un bataillon du régiment du territoire voisin de Mwenga pour essayer de faire pression sur les FDLR », a détaillé le porte-parole.

Exactions

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Le groupe rebelle hutu est considéré comme l’un des principaux fauteurs de troubles dans la région des Grands lacs africains. En RDC, les FDLR sont accusés de commettre des pillages, atrocités, viols et assassinats, contre les civils notamment. Plus de 15 000 cas de violences sexuelles ont ainsi été recensés dans le pays en 2009, selon le procureur de la CPI.

(Avec AFP)
 

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