Procès Moubarak : les choses sérieuses commencent

L’ancien président égyptien Hosni Moubarak est arrivé au Caire lundi 2 janvier 2012 pour assister à la reprise de son procès. Pendant trois jours, à partir de mardi, les arguments de l’accusation seront passés en revue.

L’ex-président égyptien Hosni Moubarak au tribunal du Caire le 7 septembre 2011. © AFP

L’ex-président égyptien Hosni Moubarak au tribunal du Caire le 7 septembre 2011. © AFP

Publié le 2 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

Éclipsé par les élections législatives et trois mois d’interruption, le procès du président égyptien déchu Hosni Moubarak a repris lundi 2 janvier au Caire, après avoir été ajourné le 28 décembre.

Premier dirigeant victime du Printemps arabe à comparaître en personne devant ses juges, Hosni Moubarak est arrivée arrivé lundi matin à bord d’une ambulance pour cette nouvelle audience. Portant des lunettes de soleil et recouvert d’une couverture, le président, 83 ans, il a été placé sur une civière à sa descente du véhicule pour être transporté dans la salle du tribunal.

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En trois mois, c’est sa deuxième apparition, le procès ayant été interrompu en septembre suite à un recours des parties civiles contre le président de la cour. Le juge Ahmed Refaat est accusé de partialité en faveur de l’ancien dictateur. La justice n’a finalement pas tenu compte de ces critiques et, dès le 7 décembre, a décidé de maintenir le magistrat à son poste. Le magistrat a finalement été maintenu, permettant la reprise du procès.

Tantaoui dédouane Moubarak

L’audition sur trois jours des arguments de l’accusation doit débuter mardi, a indiqué Ahmed Refaat. L’ancien raïs fait face à deux séries de chefs d’inculpation. Il est d’abord jugé avec l’ancien ministre de l’Intérieur Habib el-Adli et six de ses conseillers, pour son implication présumée dans la répression sanglante du soulèvement début 2011, qui a fait officiellement quelque 850 morts.

L’ancien raïs est passible de la peine de mort s’il est reconnu coupable d’avoir donné l’ordre de tirer sur la foule durant les événements. Mais les témoignages recueillis publiquement à l’audience, notamment celui du maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), ont jusqu’à présent globalement laissé entendre qu’il n’y avait pas eu d’ordres de sa part pour ouvrir le feu sur des manifestants.

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Outre son rôle joué dans la répression de la révolution, l’ex-raïs doit également répondre d’accusations de malversations financières et de corruption, des charges qui visent aussi ses deux fils, Alaa et Gamal. Ces deux derniers sont incarcérés à la prison de Tora, dans le sud du Caire, où ils ont reçu mardi la visite de leur mère, Suzanne, et de leurs épouses respectives Heidi et Khadiga, selon les médias officiels.

(Avec AFP)
 

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