2012 : année de tous les dangers pour les chefs planétaires

Scrutins présidentiels en France, aux États-Unis et en Russie… Congrès du Parti communiste en Chine… À la fin de 2012, le monde ressemblera-t- il encore à ce qu’il est aujourd’hui ? Éléments de réponse.

2012, où l’année de la guerre des chefs planétaire. © Christian Roux pour J.A.

2012, où l’année de la guerre des chefs planétaire. © Christian Roux pour J.A.

ProfilAuteur_JeanMichelAubriet

Publié le 2 janvier 2012 Lecture : 2 minutes.

2012 : année de tous les dangers pour les chefs planétaire
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2012 : année de tous les dangers pour les chefs planétaire

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Ils sont aussi différents qu’on peut l’être, et leurs relations ne sont pas toujours sans nuage. Mais les cas de Nicolas Sarkozy et Barack Obama présentent de troublantes similitudes.

Leur élection (en mai 2007 pour le premier, en novembre 2008 pour le second) avait suscité autant d’espoirs – démesurés – que de résistances – farouches. Espoirs déçus, résistances exacerbées…La crise financière, puis économique et désormais politique leur a singulièrement compliqué la tâche et a rendu vaines la plupart de leurs promesses, à supposer qu’ils aient jamais eu l’intention de les tenir. Leur réélection ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices. Surtout, s’il faut en croire les sondages, celle du président français, mais sait-on jamais ?

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Rien de tel en Russie, où le système national-soviétique verrouillé à double tour exclut, en principe, toute surprise : après l’intérim du pâle Dmitri Medvedev, Vladimir Poutine semblait assuré d’une réélection en forme de plébiscite .Mais une invraisemblable arrogance dans la répartition des rôles avec son acolyte, les fraudes massives et maladroites auxquelles les législatives du 4 décembre ont donné lieu puis les manifestations de protestation d’une ampleur sans précédent qui se sont ensuivies ont changé la donne. Faute d’adversaire à sa mesure, le tsar Vladimir sera reconduit en mars, mais quelque chose, sans doute, s’est brisé.

Conservateurs et réformateurs

De surprise, il n’y aura point à Pékin, où la démocratie ne se pratique qu’en vase clos, au sein d’un Parti communiste aux effectifs pléthoriques : 80 millions de membres. L’affrontement feutré entre conservateurs et réformateurs ayant manifestement tourné à l’avantage des premiers, Xi Jinping deviendra le numéro un à l’issue du 18e congrès, en octobre. La seule inconnue, mais de taille, concerne la composition du bureau politique.

Celle-ci déterminera, cinq ans durant, la politique menée par la deuxième puissance mondiale. D’autres scrutins d’importance plus locale auront lieu en 2012, notamment à Taiwan (dès ce mois de janvier), au Mexique (en juillet) et au Venezuela (en octobre). Mais de cela, bien sûr, nous aurons l’occasion de reparler.

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