« La situation est normalisée » en Guinée-Bissau, selon Jean Ping
Lors d’une visite mercredi 28 décembre en Guinée-Bissau, deux jours après une tentative présumée de coup d’ État et les violences qui ont suivi, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, a jugé que la situation était « normalisée ». Il estime toutefois que « les vrais problèmes demeurent », comme la réforme de l’armée.
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping était en Guinée-Bissau mercredi 28 décembre, deux jours après une tentative présumée de « coup d’ État » suivie de violences meurtrières.
Jean Ping a estimé que la situation était « normalisée » tout en appelant « les autorités, politiques civiles et militaires » du pays au dialogue « pour qu’ensemble, elles puissent maintenir la paix, la stabilité et la concorde nationale ».
« Je viens de transmettre un message de l’UA et tous sont d’accord pour dire que ce qui vient de se passer est regrettable. Je rentre donc optimiste », a-t-il déclaré à l’issue d’une visite lors de laquelle il a rencontré le président de l’Assemblée nationale Raimundo Pereira, qui assure l’intérim du chef de l’ État Malam Bacaï Sanha, actuellement soigné en France, ainsi que le Premier ministre Carlos Gomes Junior, des députés et des responsables de l’armée.
Entretien avec Yayah Jammeh
Ping s’est ensuite rendu en Gambie où il a évoqué la situation en Guinée-Bissau avec le président gambien, Yahya Jammeh. « Les vrais problèmes demeurent. Il y a beaucoup de problèmes, dont la réforme de l’armée. Nous avons parlé de toutes ces questions avec eux (les Bissau-Guinéens), et j’ai maintenant une meilleure évaluation de la situation, pas seulement en Guinée-Bissau mais dans la sous-région en général », a-t-il déclaré mercredi à l’issue de son entretien avec Jammeh.
Lundi 26 décembre, la Guinée-Bissau a assuré avoir déjoué une tentative de coup d’État préparé par « un petit groupe de militaires qui voulaient changer l’ordre au sein de l’armée et du gouvernement » en attaquant aux premières heures de la journée le siège de l’état-major et deux unités militaires à Bissau.
L’armée avait annoncé avoir arrêté plusieurs officiers, dont le chef de la marine, le contre-amiral José Américo Bubo Na Tchuto, « considéré comme le cerveau » de l’attaque. Réputé proche du général Antonio Indjai, José Américo Bubo Na Tchuto serait engagé depuis plusieurs mois dans une rivalité avec lui, selon des observateurs locaux.
Outre le chef de la marine, un autre baron de l’armée figure parmi les personnes arrêtées, selon le porte-parole de l’armée. Il s’agit du général Watna Na Lai, conseiller d’Antonio Indjai et ancien chef d’état-major de l’armée de terre.
(Avec AFP)
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