RDC – Législatives : vers le deuxième acte de la crise électorale ?

Suspendue le 21 décembre et conditionnée lundi à l’arrivée d’experts étrangers, la compilation des résultats des législatives du 28 novembre a pourtant repris mercredi. Une décision de la Ceni qui fait craindre une deuxième crise électorale.

Des partisans d’Etienne Tshisekedi après leur arrestation le 23 décembre 2011 à Kinshasa. © Gwenn Dubourthoumieu/AFP

Des partisans d’Etienne Tshisekedi après leur arrestation le 23 décembre 2011 à Kinshasa. © Gwenn Dubourthoumieu/AFP

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Publié le 28 décembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Le cafouillage électoral et la crise qui a suivi l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) vont-ils s’étendre aux législatives ? Les deux scrutins se sont déroulés le 28 novembre, mais les résultats des législatives ne doivent être annoncés que le 13 janvier. Et alors que les résultats d’une quarantaine de « centres de compilation » seulement ont été publiés sur les 169 que compte le pays, le scrutin fait déjà l’objet de nombreuses contestations.

« C’est exactement le même hold-up que pour la présidentielle », s’emporte Albert Moleka, directeur de cabinet d’Étienne Tshisekedi. « Le processus électoral a perdu toute crédibilité et la Ceni aussi ». Face à ces récriminations et aux menaces de l’Union européenne de « réévaluer » son aide à la RDC si des progrès n’étaient pas réalisés, la Commission électorale (Ceni) avait décidé d’accepter « l’aide technique » des experts envoyés par les États Unis et la Grande Bretagne et de suspendre le 21 décembre la compilation des résultats.

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Pas d’experts avant début janvier

« Nous devons travailler ensemble pour éviter (de renouveler) la situation d’incompréhension » lors de la publication du résultat de la présidentielle, avait souligné la semaine dernière le vice-président de la Ceni, Jacques Djoli. Mais alors qu’elle avait conditionné, lundi 26 décembre, la poursuite de la compilation des résultats à l’arrivée des experts étrangers, la Ceni a finalement décidé de faire marche arrière mercredi et de reprendre la compilation des résultats. Sans attendre donc les experts américains, notamment, qui ne doivent pas être à Kinshasa avant début janvier, selon le département d’État.

Par ailleurs, l’arrivée des experts, dont le nombre et le mandat précis restent encore flous, semble diviser l’opposition congolaise. « C’est un peu bizarre de faire venir ces experts seulement pour les législatives. Les deux élections se sont passées le même jour, dans les mêmes bureaux de vote. On ne peut pas dissocier les deux scrutins », estime Albert Moleka.

"Sauver les résultats"

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« Si les experts sont assez nombreux et qu’ils s’impliquent vraiment, on pourra sauver les résultats des législatives », juge pour sa part Thomas Luhaka, député du Mouvement de libération du Congo (MLC, premier groupe d’opposition parlementaire). « Il va y avoir une reconfiguration de l’espace politique. Une hypothèse, c’est que certains partis de la majorité présidentielle acceptent de se joindre à nous pour former une coalition majoritaire », espère-t-il. Au total, 19 000 candidats briguent l’un des 500 sièges de l’Assemblée nationale congolaise.

(Avec AFP)

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