Législatives congolaises : la compilation des résultats conditionnée par l’arrivée d’experts

Une semaine après la suspension du processus de compilation des résultats des législatives congolaises, la Commission électorale (Ceni) a annoncé lundi 26 décembre que la reprise du calcul sera conditionnée par l’arrivée d’experts américains et britanniques.

Un hangar où sont entreposés des sacs remplis de bulletins de vote, à Kinshasa, le 3 décembre. © AFP

Un hangar où sont entreposés des sacs remplis de bulletins de vote, à Kinshasa, le 3 décembre. © AFP

Publié le 26 décembre 2011 Lecture : 2 minutes.

La compilation des résultats des législatives en RDC devra attendre encore. La Commission électorale (Ceni) a en effet annoncé lundi 26 décembre que la reprise du processus, suspendu après de nombreuses réclamations, était conditionné à l’arrivée d’experts, envoyés par les États-Unis et la Grande-Bretagne. Aucune date n’a été précisée quant à l’arrivée de ces observateurs.

« Il y a eu une première rencontre politique, au niveau des ambassadeurs des « États-Unis et de Grande-Bretagne » a expliqué Jacques Djoli, vice-président de la Ceni. A suivi une réunion « technique » à laquelle la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), partenaire logistique des élections présidentielle et législatives du 28 novembre, a pris part, a-t-il ajouté. 

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L’opération de compilation des résultats a été suspendue par la Ceni le 21 décembre, afin de « garantir le transparence et la crédibilité » du processus, ce qui implique « l’arrivée des équipes de supervision et d’appui technique international ». Cette décision fait suite aux menaces de l’Union européenne de « réévaluer » son aide à la RDC si des progrès n’étaient pas réalisés dans le dépouillement des bulletins des élections législatives.

La population "attend"

« Les discussions doivent continuer. Nous espérons qu’au plus tard demain ou après demain les choses vont s’éclaircir, parce que nous avons des résultats qui doivent être validés et une population qui attend la fin du processus », a précisé lundi Jacques Djoli.

Au total, 19 000 candidats briguent l’un des 500 sièges de l’Assemblée nationale congolaise. Pour le moment, les résultats d’une quarantaine de centres de compilation seulement ont été publiés , sur les 169 que compte le pays. Des critiques ont immédiatement émaillées le dépouillement des votes. L’annonce des résultats globaux, initialement prévue pour le 13 janvier, pourrait donc être reportée.

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« Nous espérons que d’ici à cette date les choses vont s’améliorer », a déclaré Jacques Djoli. En attendant la proclamation des résultats, l’Assemblée actuelle restera en fonction, comme le veut la constitution.

« Nous devons travailler ensemble pour éviter (de renouveler) la situation d’incompréhension » provoquée par le scrutin à un tour de la présidentielle couplé aux législatives, a souligné Jacques Djoli.

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Alors que le chef d’État sortant Joseph Kabila a été proclamé le vainqueur avec 48,95% des suffrages devant l’opposant Étienne Tshisekedi (32,33%) par la Ceni, plusieurs pays et missions d’observation nationale et internationale ont noté des irrégularités. Le candidat malheureux s’est, lui, autoproclamé « président élu », refusant de reconnaître la victoire de son rival.

(Avec AFP)

 

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