Maroc : des milliers de personnes manifestent pour plus de réformes

Plusieurs miliers de personnes ont manifesté dimanche 25 novembre dans les rues de Rabat et de Casablanca. Répondant à l’appel du Mouvement du 20 février, ces Marocains sont descendus dans la rue pour réclamer des réformes politiques plus profondes et une plus grande justice sociale.

Manifestation le 25 décembre 2011 à Casablanca. © AFP

Manifestation le 25 décembre 2011 à Casablanca. © AFP

Publié le 26 décembre 2011 Lecture : 1 minute.

« Nous manifestons pour dire que la lutte va continuer malgré le retrait des organisations politiques, qu’elles soient islamistes ou autres ». C’est en ces termes que s’exprimait Hamza Mahfoud, un militant marocain du Mouvement du 20 février, descendu dans la rue pour réclamer des réformes plus profondes au roi Mohammed VI et au nouveau gouvernement dirigé par Abdelilah Benkirane.

Comme lui, plusieurs milliers de personnes sont descendus dans les rues de Casablanca et de Rabat dimanche 25 décembre, à l’appel du mouvement contestataire. Entre 4000 et 5000 manifestants se sont rassemblées dans le quartier populaire Hay Mohammadi à Casablanca, selon un journaliste de l’AFP, tandis que 300 à 500 personnes occupaient les rues de la capitale pour réclamer des avancées politiques et sociales. La police, elle, a fait état de 3500 manifestants à travers tout le pays.

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Retrait des islamistes

Pour la première fois, le groupe de contestation manifestait en l’absence du Mouvement Justice et bienfaisance, l’un des plus importants groupes islamistes du pays, officiellement interdit mais toléré par les autorités. Ce dernier s’est retiré du Mouvement du 20 février, mené depuis le départ par des jeunes marocains qui revendiquent un meilleur partage des pouvoirs et l’instauration d’une monarchie parlementaire, en raison des attaques dont il a dit être l’objet de la part de certains jeunes contestataires.

De son côté, le nouveau gouvernement marocain, mené par les islamistes modérés du Parti Justice et développement (PJD), vainqueurs des législatives de novembre, ont appelé les jeunes du Mouvement du 20 février au dialogue.

« Nous voulons plus de justice sociale, l’actuel gouvernement ne changera rien, non au cumul de la fortune et du pouvoir » ont répondu, dans la rue, les manifestants de Rabat et de Casablanca.

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« Nos revendications sont légitimes et elles n’ont pas varié: une monarchie parlementaire et une plus grande justice sociale », a déclaré pour sa part Hamza Mahfoud.

(Avec AFP)
 

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