Gabon : l’opposition conteste la validité des législatives

Affirmant que « moins de 10% » des gabonais avaient participé aux élections législatives du 17 décembre, les partis de l’opposition ont affirmé mardi qu’ils ne reconnaîtraient pas ces résultats.  

Une femme va voter le 17 décembre 2011 dans une école de Médouneu. © Patrick Fort/AFP

Une femme va voter le 17 décembre 2011 dans une école de Médouneu. © Patrick Fort/AFP

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Publié le 20 décembre 2011 Lecture : 1 minute.

Ce n’est guère une surprise. Sans attendre l’annonce, jeudi, par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap) des résultats officiels les élections législatives gabonaises du 17 décembre qu’ils ont boycotté, les partis de l’opposition ont affirmé mardi qu’ils ne reconnaissaient pas «  la validité du scrutin ».

Faible participation

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« L’opposition demande au peuple gabonais de rester mobilisé pour d’autres actions en temps opportun face à un tel bafouement de la souveraineté nationale », a déclaré Jules Aristide Bourdes Ogouliguende. « Nous pensons à tout et lorsque nous disons à tout, c’est à tout », a-t-il poursuivi.

Une décision que cette figure de l’opposition et ancien président de l’Assemblée nationale a justifié par la faible participation supposée, « moins de 10% de la population », a-t-il déclaré à la presse. L’opposition, qui a présenté à la presse ses propres chiffres d’abstention, –  « 95% à l’Estuaire (Libreville et région), « 93% dans le Woleu-Ntem », « 92% dans l’Ogooué-Maritime » – estime que « les députés élus l’auront donc été par moins du 15% de l’électorat, ce qui implique une abstention supérieure à 85%. C’est dire que moins de 100 000 voix se seront portées sur les 120 nouveaux députés ».

Si aucun chiffre officiel n’a été publié, les observateurs et journalistes présents sur le terrain ont également constaté une faible participation. Selon des résultats donnés de source proche du ministère de l’Intérieur ainsi que par la presse et la télévision, le parti démocratique gabonais (PDG) du président Ali Bongo Ondimba obtient 114 des 120 sièges de l’Assemblée soit le meilleur score du parti depuis la suppression du parti unique en 1991.

Menace de boycott

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L’opposition, divisée entre boycott et participation, avait déjà critiqué le scrutin. « On ne cautionne pas la mascarade électorale. Les gens du PDG vont bourrer les urnes. La participation sera très faible. Ils vont gagner mais quel intérêt ? Quelle honte ! », avait déclaré vendredi 16 décembre André Mba Obame, appelant les électeurs à « rester à la maison » le jour du vote.

(Avec AFP)
 

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