RDC : Kabila investi président, craintes de violences

Les récentes déclarations d’Étienne Tshisekedi font craindre le pire alors que Joseph Kabila a été investi président de la République ce mardi 20 décembre à Kinshasa.

Des partisans de Joseph Kabila le 10 décembre 2011 Lubumbashi. © AFP

Des partisans de Joseph Kabila le 10 décembre 2011 Lubumbashi. © AFP

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Publié le 20 décembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Mise à jour le 20/12/11 à 12H06

C’est dans un climat de tension extrême que Joseph Kabila, réélu président de la République démocratique du Congo (RDC) au terme d’un scrutin dont la légalité et la transparence sont mises en doute par les observateurs nationaux et internationaux, a prêté serment ce mardi 20 décembre à Kinshasa « jurant devant Dieu et la nation (… ) de sauvegarder l’unité nationale, de ne (se) laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine ».

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La cérémonie d’investiture qui a eu lieu à la Cité de l’Union africaine,s’est déroulée en présence du président du Zimbabwe, Robert Mugabe, seul chef d’État africain ayant fait le déplacement. Ses homologues congolais (Denis Sassou Nguesso), angolais (Éduardo Dos Santos), ougandais (Yoweri Museweni) et tanzanien (Jakaya Kikwete), dont la présence avait été annoncée, étaient finalement absents. La France, dont le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a souhaité  « que des deux côtés on évite toutes les violences, et jusqu’à présent cela semble être le cas », comme la Belgique et le Burundi étaient seulement représentés par leur ambassadeur dans le pays. L’Afrique du Sud, quant à elle, par Maite Nkoana Mashabane, sa ministre des Relations extérieures.

Provocations

L’éternel opposant Étienne Tshisekedi, 79 ans, rejette depuis le début le résultat de l’élection, confirmés par la Cour suprême et le donnant perdant face à Joseph Kabila, 40 ans, réélu pour cinq ans avec 48,95% des suffrages contre 32,33% à son rival.

La stratégie adoptée par Tshisekedi et la radicalisation de ses propos font craindre les pires débordements. Après s’être une nouvelle fois autoproclamé « président élu » dimanche 18 décembre et avoir affirmé qu’il allait prêter serment vendredi, il a appelé l’armée à lui obéir, promettant une récompense pour la capture de Joseph Kabila. « Je vous demande, à vous tous, de rechercher ce monsieur (Kabila) partout où il est dans le territoire national et de me l’amener ici vivant », a dit Tshisekedi à l’occasion de sa première conférence de presse depuis la publication des résultats.

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« Celui qui m’amènera Kabila ici ligoté aura une récompense très importante », a-t-il ajouté depuis son domicile de Limete à Kinshasa. « De même le gouvernement de M. Kabila est démis depuis ce jour. Officiers, sous-officiers, caporaux et soldats de l’armée nationale congolaise, je vous enjoins de n’obéir qu’à l’autorité légitime. La police nationale souveraine, vous ferez de même », a dit Tshisekedi.

Kinshasa sous surveillance

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Si un proche de Kabila a qualifié cette attitude de mise en scène et bien qu’Étienne Tshisekedi se soit refusé d’appeler ses partisans à descendre dans la rue – « parce que quelqu’un qui est vainqueur ne s’agite pas » -, Kinshasa était plus que jamais quadrillée par la police et l’armée. Des chars ont pris position dans la capitale, dont la majorité de la population soutient Tshisekedi.

(Avec Agences)
 

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