Côte d’Ivoire : le parti de Ouattara obtient la majorité à l’Assemblée

Le parti du président Ouattara a obtenu la majorité des sièges à l’Assemblée nationale ivoirienne, a annoncé la Commission électorale indépendante jeudi 15 décembre.

Le président ivoirien Alassane Ouattara vote aux législatives à Abidjan, le 11 décembre 2011. © AFP

Le président ivoirien Alassane Ouattara vote aux législatives à Abidjan, le 11 décembre 2011. © AFP

Publié le 16 décembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Quelque 127 sièges sur 254 à l’Assemblée nationale ivoirienne. C’est le score obtenu par le parti du président Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR), et annoncé sur la télévision publique jeudi 15 décembre, par la voix de Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale indépendante (CEI).

La formation du chef d’État obtient donc la majorité des sièges, tandis que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié, en récupère 77. Pour le RDR, ce n’est pas tout à fait la majorité absolue, mais le parti devrait sans grande difficulté l’atteindre, en intégrant quelques uns des 35 indépendants élus députés. En tout, il pourrait obtenir au moins « 129 ou 130 sièges », selon les dires d’une source gouvernementale. Et si l’on compte les alliés du PDCI, membres de la coalition au pouvoir, et quelques petites factions, le parti d’Alassane Ouattara dominera de façon écrasante l’Assemblée, rassemblant près de 220 députés. « La Côte d’Ivoire est engagée sur le chemin du renouveau et de la stabilisation de son environnement socio-politique », a affirmé Youssouf Bakayoko.

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Reste encore un siège à attribuer. Une législatives partielle sera prochainement organisée pour élire le 255e député, après le décès d’un candidat.

Taux de participation "en hausse"

Les législatives du 11 décembre, les premières depuis la crise postélectorale, ont été boycottées par le parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), qui dénonçait la détention de son leader, actuellement retenu à la Cour pénale internationale. Malgré un taux de participation annoncé faible, il a tout de même atteint 36,56%. Un chiffre « en hausse » par rapport aux législatives de 2000, pour lesquelles il se situait autour de 33%, a expliqué Youssouf Bakayoko. La participation reste par contre très faible au regard de celle de la présidentielle de novembre 2010, lors de laquelle 80% des électeurs avaient participé.

Le président Ouattara devra désormais assurer la formation d’un gouvernement, et en premier lieu, choisir un Premier ministre. Reste à savoir s’il maintiendra Guillaume Soro à ce poste, où s’il honorera la promesse faite au PDCI de choisir un chef de gouvernement dans ses rangs. Une source diplomatique a affirmé que le chef d’État comptait reconduire Guillaume Soro à son poste, pour que celui-ci assure la refonte urgente de l’armée ivoirienne.

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Laisser "la justice s’établir"

De son côté, l’actuel Premier ministre était en visite à New York, pour rencontre le procureur de la CPI. « Je veux seulement que la justice se fasse. Toute personne inculpée, de quelque bord que ce soit, nous prenons l’engagement de procéder à son transfèrement », a-t-il clamé à l’issue de cette rencontre, dans une interview accordée à RFI. « Y compris vous-même, si vous êtes inculpé ? », a demandé le journaliste. « Si c’est votre souhait, il n’y a pas de problème. Je ne suis pas juge, vous ne l’êtes pas non plus, laissons la justice s’établir », a rétorqué Guillaume Soro.

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(Avec AFP)

 

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