Côte d’Ivoire : Konan Banny refuse de commenter le transfèrement de Gbagbo à la CPI
Pour Charles Konan Banny, le président de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), le transfèrement de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI) ne doit pas saper le retour à la paix en Côte d’Ivoire. Raison pour laquelle il refuse de commenter une simple « décision de justice ».
![Konan Banny a été le Premier ministre de Gbagbo pendant quinze mois. © Kambou Sia/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/12/08/008122011185203000000konanbnnynocomment.jpg)
Konan Banny a été le Premier ministre de Gbagbo pendant quinze mois. © Kambou Sia/AFP
Près d’une semaine après le transfèrement de l’ancien chef d’État ivoirien Lauren Gbagbo à la prison de la CPI à La Haye, le président de la CDVR, structure mise en place par le président Alassane Ouattara, et dont le rôle est de réconcilier les Ivoiriens après les quatre mois (décembre 2010-avril 2011) de crise postélectorale a enfin réagi. Dans un communiqué de presse, il dit ne pas vouloir « commenter cette décision qui, au demeurant, est une décision de justice ».
Charles Konan Banny estime que le rôle de sa structure, « n’est pas de juger, ni de condamner ou d’amnistier. Sa mission est d’amener tous les Ivoiriens, sans exclusive, à identifier les causes de leurs dissensions ainsi que tous les cas de violation de droits de l’homme, et à tout mettre en œuvre pour éviter que nous ne retombions dans les mêmes errements ».
Confiance
Critiqué pour son silence depuis le transfèrement de Gbagbo et sa première comparution lundi, Banny, qui a été premier ministre de Gbagbo pendant quinze mois, estime que la situation actuelle « suscite des prises de position tranchées qui pourraient être de nature à ralentir la nécessaire marche des Ivoiriens vers la paix et la réconciliation nationale, voulue par tous ».
Aussi souhaite-t-il que les Ivoiriens fassent « confiance à la justice de notre pays comme à la justice internationale, car la réconciliation ne pourra se faire qu’à ce prix ». La CDVR « maintient (donc) fermement le cap de la réconciliation par le truchement du dialogue, source de vérité », assure le communiqué.
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