Côte d’Ivoire : non-lieu pour les trois journalistes de « Notre Voie »
Après treize jours de détention préventive pour « incitation à des infractions pénales par voie de presse », les trois journalistes du quotidien d’opposition pro-Gbagbo « Notre Voie », César Etou, Didier Dépri et Boga Sivori, ont recouvré leur liberté mardi. Au terme d’un procès expéditif devant le tribunal des flagrants délits d’Abidjan.
L’affaire des trois journalistes du quotidien ivoirien pro-Gbagbo Notre Voie, interpellés le 24 novembre pour « offense au chef de l’État » et « atteinte à l’économie nationale » a connu une issue heureuse. César Etou, le directeur de publication, Boga Sivori, le chef du service politique et Didier Depri du service économie ont été reconnus non coupables des charges qui pesaient sur eux, ce mardi à Abidjan.
Le procureur de la République Simplice Kouadio Koffi, avait dès le 25 novembre, requalifié les faits en délits de presse, dépénalisés par la loi de 2004, avant de faire volte face le 29, date à laquelle les journalistes avaient été à nouveau chargés de délits de droit commun : « incitation au vol, destructions et pillages par voie de presse ».
Le procès en flagrant délit qui s’est tenu ce mardi a permis une nouvelle fois au parquet de requalifier les faits en délit de presse. Philippe Kouamé Yao, le président du tribunal délégué dans les fonctions de juge des flagrants délits a levé toutes les charges, avant de déclarer un non lieu, et d’ordonner la remise en liberté des prévenus. Pour le magistrat, aucune infraction n’avait été commise par les journalistes, dont l’incarcération avait indigné les associations professionnelles de la presse ivoirienne et Reporter sans frontières (RSF).
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