Football : le Camerounais Edgar Salli trouve ses marques à Monaco
À 19 ans, Edgar Salli a fait le grand saut entre le Cotonsport Garoua au Cameroun et l’AS Monaco, club prestigieux du championnat de France relégué en Ligue 2 en mai dernier. En trois mois, le jeune Camerounais montre qu’il peut relever le défi physique et s’installe dans le collectif monégasque.
Il faudra peut-être qu’Edgar Salli s’y habitue. L’ AS Monaco, le club aux sept titres de champion de France et aux cinq coupes nationales, est une grande lessiveuse d’entraîneurs. La dernière décennie en a comptés dix, et la relégation de l’ASM en Ligue 2 en mai dernier n’a pas bouleversé les habitudes. En trois mois, le jeune Camerounais a déjà connu deux techniciens (Laurent Banide puis Marco Simone), et rien ne dit que la liste ne s’allongera pas d’ici à la fin de la saison, puisque Monaco fréquente toujours les bas-fonds de la L2 française.
Un changement de vie radical
Mais à 19 ans, Edgard Salli regarde de loin ces problèmes de grands adultes. « Ce qui est important pour moi, c’est de jouer, de continuer à apprendre. On a changé d’entraîneur, c’est le choix des dirigeants. » Sa vie a changé le temps d’un aller simple entre Garoua, sa ville d’origine, et Monaco, un des endroits les plus les plus friqués et glamours de la planète. « Ce n’est pas facile pour moi, car tout est différent. L’alimentation, l’environnement, le niveau du football… Heureusement que le club m’a beaucoup aidé. »
Salli, entre les heures passées au téléphone avec sa famille restée au Cameroun, s’adapte à son nouveau monde, lui qui touchait l’équivalent de 400 € par mois à Garoua. « J’imagine qu’il gagne beaucoup plus maintenant », assure Denis Lavagne, son ancien entraîneur au Cotonsport de Garoua et aujourd’hui sélectionneur du Cameroun. « Je pense qu’Edgard a fait le bon choix en signant à Monaco. C’est un club formateur, qui fait confiance aux jeunes. Il découvre le football européen dans un endroit structuré. »
Lavagne croit en lui
Appelé en sélection camerounaise en septembre dernier, Salli, honoré du titre de meilleur joueur de la CAN 2011 des moins de 20 ans au printemps dernier présente, avec son mètre 63, un profil atypique. « Tout va dépendre de lui. Il est lucide, plutôt bien entouré, et son jeu est fait de vivacité, de passes courtes », reprend Lavagne. « Il va devoir affronter le défi physique, car la France, ce n’est pas le Cameroun. Il a la chance d’être rarement blessé, il est constant dans la performance, mais depuis plus d’un an, il enchaîne les matches. Attention au coup de pompe. »
L’intéressé, contraint de zapper la Coupe du Monde des moins de 20 ans en Colombie l’été dernier pour favoriser son transfert à Monaco, élude cette hypothèse. « Tout va bien, je ne me sens pas fatigué. Je m’accroche… »
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