CPI : Fatou Bensouda, une Africaine sur le point de succéder à Moreno-Ocampo
Les pays signataires du Statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), se sont entendus sur la nomination de la Gambienne Fatou Bensouda au poste de procureur général. Donnée favorite depuis le début des tractations, elle doit succéder à l’Argentin Luis Moreno-Ocampo en juin 2012.
La nomination officielle de Fatou Bensouda au poste de procureur général de la CPI, ne doit être officialisée que le 12 décembre 2011, mais le suspense est déjà terminé. La liste des candidats avait précédemment été réduite à deux personnes, après les retraits du Britannique Andrew Cayley et du Canadien Robert Petit. Seuls deux Africains, la Gambienne Fatou Bensouda et le juge tanzanien Mohamed Cande Othman restaient en lice pour succéder à l’Argentin Luis Moreno Ocampo, procureur général de la CPI depuis neuf ans.
Consensus
Mais depuis jeudi, Fatou Bensouda est seule en scène, 51 autres candidats ayant été écartés depuis le début du processus de sélection en septembre. « La réunion visait à obtenir un consensus et ce consensus s’est fait sur le nom de Mme Bensouda. C’est elle qui va être nommée », avait déclaré mercredi un diplomate lors de « l’Assemblée des États parties », qui rassemble les 120 pays ayant ratifié le Statut de Rome.
Le mandat du procureur Ocampo s’achevant en juin, « l’Assemblée des États parties » doit donc élire la procureure adjointe, Mme Bensouda, lors de sa prochaine session, du 12 au 21 décembre à New York. Elle nommera également six juges, parmi 19 candidats. « Il y avait une opinion largement partagée sur le fait que le prochain procureur devait être originaire d’Afrique », explique l’ambassadeur du Liechtenstein à l’ONU, Christian Wenaweser, qui souligne que l’Afrique apporte le plus grand nombre d’États parties à la CPI.
Mme Bensouda, première experte de Gambie en droit maritime international, a occupé dans son pays de hautes fonctions entre 1987 et 2000 (ministre de la Justice, procureur général). Nul doute que son expérience sera bénéfique au sein de la CPI, qui cherche actuellement à mettre la main sur le président du Soudan Omar el-Bachir, accusé du génocide au Darfour. L’institution compterait sur sa liste des responsables kenyans de premier plan ainsi que des chefs de milices en RDC.
(Avec AFP)
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