Maroc : négociations en vue de la formation du nouveau gouvernement

Après la nomination d’Abdelilah Benkirane comme Premier ministre par le roi Mohammed VI, le plus difficile reste à faire pour le PJD : former un gouvernement. Et relever les défis du pouvoir.

Le roi Mohammed VI (D) et Abdelilah Benkirane, le chef du PJD, le 29 novembre 2011 à Midelt. © Azzouz Boukallouch/AFP

Le roi Mohammed VI (D) et Abdelilah Benkirane, le chef du PJD, le 29 novembre 2011 à Midelt. © Azzouz Boukallouch/AFP

Publié le 30 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Le secrétaire-général du Parti de la justice et du développement (PJD) qui a obtenu 107 sièges sur les 395 que compte l’assemblée, doit encore former une équipe de coalition afin de s’assurer une majorité parlementaire qui lui permette de gouverner. Des consultations informelles ont commencé à cet effet.

Benkirane, membre du conseil supérieur de l’enseignement, marié et père de six enfants devrait probablement s’allier à la Koutla, une coalition de trois partis membres de l’actuel gouvernement, qui totalisent près de 117 sièges dans le nouveau parlement.

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Crée en 1992, cette coalition réunit l’Istiqlal, parti de l’actuel Premier ministre Abbas El Fassi, qui a obtenu 60 sièges aux dernières élections, l’Union socialiste des forces populaires (USFP), qui a obtenu 39 sièges ainsi que le Parti du progrès et du socialisme (PPS), l’ancien parti communiste qui a obtenu 18 sièges.

En revanche, il reste peu probable que le parti islamiste puisse compter sur le Rassemblement national des indépendants (RNI) de Salaheddine Mezouar, parti libéral membre de l’actuel gouvernement. Ce dernier a obtenu 52 sièges et a fait savoir mardi qu’il rejoindrait les rangs de l’opposition, où se trouve déjà le Parti authenticité et Modernité (PAM), qui a remporté pas moins de 47 sièges.

Nombreux défis

Avant sa nomination, Abdelilah Benkirane, 57 ans, avait adopté un ton plus conciliant à l’égard du Mouvement du 20 février, né dans le sillage du printemps arabe, et qui avait appelé au boycott des législatives. Ce mouvement de contestation regroupe les islamistes fondamentalistes d’Al-adl wal Ihsane (justice et spiritualité), association tolérée mais non reconnue, ainsi que des jeunes indépendants et des petits partis de gauche. « Nous invitons nos frères d’Al-adl Wal Ihsan à revoir leur position de rupture à la lumière de la large victoire du PJD », a-t-il ainsi déclaré dans un discours prononcé après l’annonce des résultats du scrutin.

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C’est la première fois qu’un islamiste est chargé de former le gouvernement dans le royaume chérifien, où le souverain conserve une influence non négligeable sur la vie politique. De sérieux défis attendent la future équipe de Benkirane, qui devra faire face à un taux de chômage très élevé parmi les jeunes et les diplômés, tout en combattant le déficit public qui pourrait atteindre les 6% à la fin de l’année.

Le secrétaire général du parti islamiste a tenu à rassurer sur les libertés individuelles tout en réitérant son attachement aux deux chevaux de batailles du PJD : la démocratie et la bonne gouvernance, ainsi que la lutte contre la corruption.

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(Avec AFP)

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