Présidentielle en RDC : Bemba laisse planer le doute… pour mieux préparer 2016

En appelant à voter le 28 novembre pour l’opposant congolais qui aura « le plus de chances de garantir le changement et l’alternance », sans plus de précision, Jean-Pierre Bemba tente d’influencer la présidentielle de 2011 en RDC… tout en préservant au maximum ses chances d’alliances pour 2016. Analyse.

En restant dans le flou, mais pas trop, Bemba tente de ne pas injurier l’avenir. © AFP

En restant dans le flou, mais pas trop, Bemba tente de ne pas injurier l’avenir. © AFP

Publié le 24 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

Présidentielle et législatives 2011 en RDC
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Présidentielle et législatives 2011 en RDC

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Après avoir rencontré « à plusieurs reprises » Étienne Tshisekedi, Vital Kamerhe et Léon Kengo wa Dondo, Jean-Pierre Bemba s’est contenté d’appeler à voter lundi 28 novembre pour le « candidat qui a le plus de chances de garantir le changement et l’alternance (…) et qui ne pourra pas trahir le peuple congolais ». Son communiqué a été lu à la télévision, hier soir, par le secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC), Thomas Luaka.

Depuis sa cellule de La Haye (Pays-Bas), le challenger de 2006 (42 % des voix au second tour) n’a donc pas donné de « consigne claire » pour la présidentielle congolaise, contrairement à ce qu’annonçait il y a quelques jours dans Jeune Afrique son homme de confiance, Fidèle Babala. Ce dernier marquait alors sa préférence pour Kamerhe. Luaka a, au contraire, indiqué qu’il voterait Tshisekedi. En fait, le parti est divisé et Bemba a préféré ne pas choisir clairement même si la formulation retenue semble être une référence au Sphinx de Limete.

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Ticket Bemba – Kamerhe

Selon un proche du président du MLC, le texte du communiqué rédigé à Kinshasa lui a été envoyé en laissant un espace vide là ou le nom du candidat choisi devait apparaître. « Jean-Pierre Bemba a subi de nombreuses pressions et a beaucoup hésité. Il a toujours été persuadé qu’un ticket avec Kamerhe pouvait faire très mal en RDC, mais ce dernier l’inquiète pour la prochaine présidentielle de 2016. À 78 ans, Tshisekedi est de ce point de vue beaucoup moins menaçant. »

En prison depuis mai 2008 et poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour les exactions commises par ses hommes en Centrafrique entre 2002 et 2003, Jean-Pierre Bemba ne pense qu’à une chose : son retour au pays et son destin présidentiel, après son acquittement. La fin de son procès est attendue pour décembre.

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