Madagascar : l’ex-président Ratsiraka de retour d’exil

Didier Ratsiraka, 75 ans, a été président de Madagascar de 1975 à 1991, puis de 1996 à 2002. A l’issue d’un conflit électoral de sept mois avec Marc Ravalomana, il avait été contraint à l’exil. Il signe jeudi matin son grand retour en terre malgache.

Didier Ratsiraka, le 6 juin 2011 à Gaborone, au Botswana. © AFP

Didier Ratsiraka, le 6 juin 2011 à Gaborone, au Botswana. © AFP

Publié le 24 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

Après neuf ans d’exil en France, l’ex-président Didier Ratsiraka sera de retour à Madagascar dès jeudi matin. « Il m’a téléphoné tout à l’heure quand il était en escale à Mayotte. Il est dans l’avion, il va arriver », a déclaré Ange Andrianarisoa, ancien chef de la délégation d’une des trois mouvances de l’opposition malgache, celle de Ratsiraka. Synonyme de détente, le retour grandement symbolique de l’ex-président pourrait venir confirmer une possible stabilité politique.

L’arrivée de Didier Ratsirika relance en effet les espoirs sur une possible sortie de crise politique, initiée en 2009 suite à l’éviction du président Marc Ravalomanana  par Andry Rajoelina, actuel président du régime de transition. M. Ratsirika avait lui-même été évincé du pouvoir par M. Ravalomana en 2002 après près de sept mois de conflit postélectoral. Depuis, le pays s’était peu à peu isolé de la communauté internationale, qui avait suspendu la plupart des aides.

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Feuille de route

Lundi, un gouvernement d’union nationale a été formé à Antananarivo avec la participation des mouvances des anciens présidents Ravalomanana et Zafy, faisant suite à la signature d’une feuille de route par dix groupements politiques malgaches. « On entre dans le gouvernement mais on émet des réserves » avait alors déclaré à la presse Mamy Rakotoarivelo, chef de la délégation de la mouvance Ravalomanana.

Impliqué dans le processus de sortie de crise depuis 2009, Didier Ratsiraka, surnommé « l’Amiral Rouge », refuse toujours de signer la feuille de route, pourtant avalisée par l’ensemble des autres groupes politiques, y compris de ses propres partisans.

Andry Rajoelina, à la tête du gouvernement de transition, a récemment assuré que M. Ratsiraka pouvait rentrer à Madagascar. L’ex-président avait été condamné en 2003 à dix ans de travaux forcés pour « détournement de deniers publics ».

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(Avec AFP)

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