Sida : une fin de pandémie envisageable sur le long terme

En 2010, 34 millions de personnes vivaient avec le virus du sida (VIH) dans le monde. Ce nombre record s’explique par un meilleur accès aux soins, réduisant considérablement les décès. A la longue, une fin de pandémie pourrait être envisageable selon l’Onisuda.

Test de dépistage du sida en Afrique du Sud. © AFP

Test de dépistage du sida en Afrique du Sud. © AFP

Publié le 21 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

Il y a quelques années, l’espoir de voir se terminer la terrible pandémie du VIH paraissait « fantaisiste » selon Michel Sidibé, directeur exécutif d’Onisuda. Aujourd‘hui, le nombre de personnes vivant avec VIH n’a jamais été aussi important : près de 50% des séropositifs ont accès à un traitement, ce qui a sauvé la vie à 700.000 personnes en 2010. Les nouvelles infections se raréfient, atteignant leur niveau le plus bas depuis 1997, avec 2,7 millions de nouvelles infections (dont 390.000 chez des enfants), soit un recul de 21% par rapport au pic de 1997.

« Cette année change pour nous la donne : pour la première fois nous sommes capables de montrer que si l’on traite suffisamment tôt les gens, on peut réduire le nombre de nouvelles infections », a déclaré Michel Sidibé au cours d’une conférence de presse à Berlin. Signe selon lui que « la science, l’appui politique et la riposte communautaire commencent à produire des résultats tangibles et certains ».

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L’Afrique toujours majoritairement touchée

En 2010, le continent le plus touché reste l’Afrique, où sont concentrés 68% des personnes atteintes par le virus du sida. 5% des adultes vivent avec la maladie alors qu’ailleurs dans le monde, ce taux est inférieur à 1%. Bonne nouvelle cependant : le nombre de nouvelles personnes infectées baisse dans 33 pays dont 22 situés en Afrique subsaharienne. Les plus mauvais scores concernent l’Afrique australe et en particulier l’Afrique du Sud qui compte le plus grand nombre d’individus vivant avec la maladie.

Deuxième région la plus touchée par l’épidémie : les Caraïbes, qui enregistrent à elles seules  près de 200.000 personnes vivant avec le sida, soit 0,9% d’adultes. L’Europe de l’Est est également affectée de façon considérable, avec un 1,5 million de séropositifs et 90.000 décès en 2010.

En Amérique du Nord et en Europe, le rapport de l’ONU souligne l’extrême stabilité du nombre de personnes malades : 2,2 millions d’individus vivent avec le sida, dont plus de la moitié aux États-Unis. Et même si la mortalité a diminué, le nombre de séropositifs dans ces régions lui, a augmenté de 30% par rapport à 2001.

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En ciblant les investissements financiers sur les cinq années à venir, l’objectif « zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida », espéré par l’Onusida serait réalisable. En 2010, 1,8 million de personnes sont décédées des suites du sida. Un chiffre porteur d’espoir : au milieu des années 2000, c’était plus de 2,2 millions morts qui étaient enregistrés.

(Avec AFP)

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