Samedi 19 novembre, à son arrivée à l’aéroport d’Alger, Rached Ghannouchi, le chef du parti tunisien Ennahdha, grand vainqueur des élections à l’Assemblée Constituante tunisienne du 23 octobre (89 sièges sur 217) a été accueilli par le numéro deux du gouvernement algérien, le président du Conseil de la Nation (Sénat), AbdelKader Bensalah.

La visite « d’amitié » de M. Ghannouchi dans la capitale algérienne durera trois jours, le temps nécessaire pour le chef de file du parti islamiste d’affirmer sa ferme volonté de « renforcer les liens de fraternité unissant les peuples algérien et tunisien » selon l’agence de presse algérienne APS, et de tirer profit de l’expérience démocratique algérienne.

Islam et modernité

Il a également profité de sa rencontre avec Bouguerra Soltani président du Mouvement de la société pour la paix algérien  pour rappeler qu’Ennahdha se voulait un parti résolument moderne. « Le modèle pour lequel la nation tunisienne milite à travers ses mouvements de réformes depuis le 19e siècle, est un modèle qui concilie islam, modernité et démocratie », a-t-il précisé.

Le numéro un d’Ennahdha devrait rencontrer dans les jours qui suivent Abdelaziz Belkhadem, le chef du Front de libération nationale (FLN, parti présidentiel). « M. Ghannouchi est une personnalité politique d’un pays frère. Durant les années 80, il s’était réfugié en Algérie » a déclaré le porte-parole du parti.

(Avec AFP)