Bénin : Benoît XVI à Cotonou, J-1

Pour son deuxième voyage en Afrique, le pape Benoît XVI a choisi le Bénin où il demeurera du 18 au 20 novembre. À quelques heures de son arrivée, les autorités mettent les bouchées doubles pour nettoyer la ville. Impressions des habitants sur place.

À Cotonou, une des affiches représentant le pape et le président Boni Yayi. © AFP

À Cotonou, une des affiches représentant le pape et le président Boni Yayi. © AFP

Publié le 17 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

« Cotonou n’a jamais été aussi propre » plaisante Calixthe, un chauffeur de taxi. Et moins de 24 heures avant l’arrivée du Pape Benoît XVI pour sa première visite au Bénin, le pays tout entier met les bouchées doubles pour être à la hauteur de l’évènement.

Des posters à l’effigie du Saint Père ornent les principales artères de la ville, lorsque ce ne sont pas des affiches où on le voit échanger une vigoureuse poignée de main avec le président béninois Boni Yayi. Aux principaux carrefours, des panneaux de 4 mètres sur 3 souhaitant la bienvenue au souverain pontife dans toutes les langues nationales côtoient des messages de paix et de réconciliation. Même la télévision nationale s’est mise au diapason : chants religieux et programmes thématiques se succèdent toute la journée, invitant les populations à se mobiliser pour cet évènement.

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La visite du pape Benoît XVI est aussi l’occasion rêvée pour redonner à la ville de Cotonou un peu de son lustre d’antan. Jusque tard dans la nuit dans la capitale économique béninoise, les entreprises de travaux publics étaient à pied d’œuvre pour redonner une seconde vie à quelques artères de la ville. Des travaux dont l’exécution a été retardée par la petite saison des pluies.

Caterpillar sous escorte

« D’ici demain, tout sera fin prêt » rassure-t-on du côté de la mairie qui en a profité pour mettre en œuvre un vaste chantier de déguerpissements des commerces anarchiques et de nettoyage de la ville. A Ganhi, Zongo ou Jonquet, les trottoirs ont été débarrassés des étals en tous genres et, hier encore, des agents de  la compagnie républicaine de sécurité escortaient les Caterpillar à Zongo pour défendre les conducteurs de la colère des commerçants. « Il nous enlèvent le pain de la bouche », s’exclame en colère Abasse, dont le commerce de carburant de contrebande fait vivre la famille.

Mais même si les mesures semblent drastiques, elles recueillent l’assentiment d’une grande partie de la population, qui n’en pouvait plus de voir Cotonou se transformer en marché géant. « La première des politesses c’est de montrer une ville propre au Saint Père, s’exclame Chimène, la soixantaine. On peut être pauvre, mais au moins, ayons de la dignité » martèle cette catholique fervente.

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Malika Groga-Bada, envoyée spéciale à Cotonou

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