Affaire « Persepolis » : le procès du numéro un de Nessma TV est reporté au 23 janvier
Après une heure de débats, le procès du patron de la télévision privée tunisienne Nessma TV, a été reporté au 23 janvier 2012. Nabil Karoui est poursuivi pour « atteinte aux valeurs sacrées » après la diffusion en octobre du film « Persepolis ». La diffusion du film d’animation adapté de la BD de Marjane Satrapi avait suscité de violentes manifestations d’islamistes extrémistes.
![Le directeur général de Nessma, Nabil Karoui, pose le 13 octobre 2011 à Tunis. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/11/17/017112011155205000000nabilkarauoipersepolis.jpg)
Le directeur général de Nessma, Nabil Karoui, pose le 13 octobre 2011 à Tunis. © AFP
Dans une salle bondée et après une heure de débats et d’altercations entre des avocats qui voulaient filmer l’audience, le procès du patron de la chaîne de télévision tunisienne Nessma TV a été ajourné à la demande de ses avocats. La prochaine audience aura lieu le 23 janvier.
M. Karoui est poursuivi par 140 avocats pour « atteinte aux valeurs du sacré, atteinte aux bonnes moeurs et trouble à l’ordre public ». Ce dernier encourt trois ans de prison. Sont également accusés le responsable du visionnage de Nessma et la responsable du doublage du film.
Violences
Nabil Karoui est assigné en justice pour avoir diffusé le 7 octobre sur Nessma TV le film d’animation franco-iranien « Persepolis » de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud. L’une des scènes du film qui représente Dieu – ce que proscrit l’islam – a déchaîné une vague de violence de la part d’extrémistes religieux.
Le 9 octobre, soit deux jours après la diffusion de « Persepolis », des extrémistes prennent d’assaut le siège de la chaîne de télvision à Tunis et essayent de l’incendier. Des événements qui contraignent Nabil Karoui à présenter publilquement des excuses. Mais cela ne suffi pas à stopper la colère des manifestants, issus de groupes salafistes, qui continuent à défiler dans la rue. Cinq jours plus tard, une centaine d’hommes iront même jusqu’à tenter d’incendier au cocktail molotov la maison de M. Karoui, alors absent.
(Avec AFP)
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