Mo Ibrahim : « Je vais investir en Tunisie »

Durant trois jours, du 12 au 14 novembre, la Fondation Mo Ibrahim a créé l’événement à Tunis. Méga concert en hommage à la jeunesse africaine, remise du Prix Ibrahim 2011 à l’ancien président capverdien Pedro Pires et débat sur l’agriculture en Afrique… Entretien avec un milliardaire peu ordinaire.

Mo Ibrahim et le Premier ministre tunisien Caïed Essebsi, le 12 novembre à Tunis. © Ons Abid pour la Fondation Mo Ibrahim

Mo Ibrahim et le Premier ministre tunisien Caïed Essebsi, le 12 novembre à Tunis. © Ons Abid pour la Fondation Mo Ibrahim

Publié le 14 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

Jeuneafrique.com : Depuis votre dernière visite en juin, la Tunisie a-t-elle changé ?

Mo Ibrahim : Le pays est sûrement plus stable ; on sent que les tensions ont baissé. La tenue des élections y est sans doute pour beaucoup mais c’est aussi le déroulement logique des étapes qui portent une révolution vers la normalité. Le bon déroulement des festivités autour de la remise du prix de la fondation à l’ancien président Pedro Pires (voir photo ci-dessous, © Ons Abid pour la Fondation Mo Ibrahim)est la preuve du climat plus serein du pays. J’espère que la retransmission télévisée dans 25 pays de cet événement contribuera à montrer une nouvelle image de la Tunisie et servira à attirer l’attention du monde sur un pays que les touristes n’ont aucune raison de bouder.

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Comptez-vous investir en Tunisie ?

Certainement. Nous disposons d’un fonds d’investissement qui le permet. Nous attendons d’examiner les programmes de développement qui vont être élaborés pour choisir les projets. Le retour de la sécurité dans le pays, les règles de bonne gouvernance et de transparence qui vont y être appliquées ne peuvent qu’encourager les investissements.

Selon vous, le Printemps arabe peut-il se propager au reste du continent ?

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La Tunisie est un pays africain, mais aussi un pays arabe ; et ce sont les pays arabes qui sont les plus touchés par cette contagion. Je ne pense pas que ce mouvement se propage au sud du Sahara car de nombreux pays se sont orientés vers une révolution par les réformes et ont mis en place des approches de la démocratie. Les systèmes dictatoriaux ont peu de chance de survie dans un monde en constante évolution ; l’information circule à tout moment. Je me répète sans doute, mais l’essentiel est dans les réformes. Elles sont garantes de stabilité et permettent de prévenir les points de non retour.

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Propos recueillis par Frida Dahmani, à Tunis

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