Présidentielle en RDC : Joseph Kabila peut-il perdre ?

Dans son n°2653 en kiosques du 13 au 19 novembre, Jeune Afrique propose un dossier spécial sur les prochaines élections présidentielle et législatives en République démocratique du Congo (RDC), le 28 novembre. Le président sortant, Joseph Kabila, part favori malgré un bilan plus que mitigé. Explications.

La Une du J.A. n° 2653. © J.A.

La Une du J.A. n° 2653. © J.A.

Publié le 11 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

« Le peuple est dans la misère… Est-ce que cette population va effectivement nous reconduire ? Je crois bien que oui. Le peuple n’est pas dupe », a osé Joseph Kabila lors d’une conférence de presse à Kinshasa, le 18 octobre. De fait, le chef de l’État congolais a de bonnes raisons d’être convaincu de sa victoire à l’élection présidentielle du 28 novembre. Dans le cadre d’un scrutin à un seul tour et face à une opposition divisée, le sortant a toutes les chances d’être le vainqueur. On l’a encore vu récemment au Cameroun.

Est-ce pour autant une validation du mandat écoulé ? Pas sûr. Malgré son potentiel économique et une stabilisation politique acquise depuis 2006, la RDC demeure au bord du gouffre. Espérance de vie, pauvreté, scolarité…, les indicateurs sociaux sont scandaleusement en stagnation, voire en régression pour certains. Est-ce la faute à l’effroyable agonie qui a frappé le pays à partir des années 1990 ? Evidemment, oui. État en lambeau, corruption, absence d’esprit civique, climat des affaires incertain…, la RDC est encore en convalescence.

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Une mauvaise communication et une politique de « tolérance zéro » à géométrie variable : telles sont, pour l’historien d’origine congolaise, les principales erreurs de Joseph Kabila.

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De nouveau candidat à sa propre succession, le 24 novembre, le chef de l’État tente de lisser l’image d’autocrate ubuesque qui lui colle à la peau. Mais a toujours du mal à s’accommoder du respect des droits de l’homme.

Mais la méthode Kabila est également en cause. « Au début de son mandat, le chef de l’État avait lancé un slogan qui avait fait mouche : tolérance zéro. Les Congolais ont attendu que ce principe s’applique effectivement à des personnes du pouvoir. Cela n’a pas été le cas », explique Elikia M’Bokolo, l’historien d’origine congolaise.

En face, l’opposition qui était dans l’obligation de s’unir pour envisager de l’emporter part en ordre dispersé faute d’accord sur une candidature unique.

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Étienne Tshisekedi, Léon Kengo wa Dondo et Vital Kamerhe ; les trois ténors sont toujours en piste pour une élection sous très haute tension. Les incendiaires de tous bords, les retards dans l’organisation du scrutin et les risques de contestation des résultats sont autant de menaces qui risquent à tout instant de faire déraper le processus électoral.

Lire "Kabila peut-il perdre" dans J.A. n° 2653, en kiosques du 13 au 19 novembre 2011.

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