Une cyberguerre entre le Maroc et l’Algérie est-elle sur le point de débuter ? Quelque 170 sites internet d’entreprises et institutions marocaines ont été pris pour cibles mardi 8 novembre dans la soirée par des hackers se revendiquant de nationalité algérienne.

« 174 sites viennent d’être piratés par des hackers algériens », aurait ainsi indiqué un des hackers dans un message adressé à plusieurs sites algériens, révèle El Watan. Les hackers algériens y ont également posté des messages avec le drapeau national et portant souvent la signature « algerian hacker ».

Difficile de ne pas voir dans cette attaque une riposte au piratage, mardi matin, de sites internet d’institutions économiques algériennes, tel celui de la Direction générale des impôts (DGI) et de la Bourse d’Alger, dont les auteurs affirmaient cette fois-ci être marocains. Selon le site algérien d‘information Tout sur l’Algérie, la devise nationale marocaine, « Dieu, la patrie, le roi », figurait notamment sur les sites visés.

Les hackers marocains célébrent la « Marche verte »

L’attaque de mardi, n’est pas la première subie par l’Algérie. En novembre 2010 déjà, plusieurs sites Internet dont celui de l’ambassade d’Algérie à Washington, avaient été piratés par des hackers marocains. La page d’accueil du site de l’ambassade avait été occupée par un drapeau du Maroc avec en fond sonore l’hymne national marocain.

C’est cette fois l’épineuse question du Sahara occidentale qui a excité les hackers marocains, l’attaque intervenant deux jours après le discours de Mohammed VI célébrant le 36e anniversaire de la « Marche verte » initiée par Hassan II en 1975. Une commémoration à laquelle les hackers ont déclaré s’associer.

La question du Sahara occidental est une perpétuelle source de tensions entre l’Algérie et le Maroc. Rabat propose aux Sahraouis un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Alger soutient de son côté le Front Polisario, qui réclame un référendum comprenant la possibilité d’une indépendance.