Côte d’Ivoire : huit proches de Laurent Gbagbo en liberté provisoire

Huit proches de l’ancien président Laurent Gbagbo ont été libérés provisoirement par la justice ivoirienne, mercredi 9 novembre 2011.

Des proches de Laurent Gbagbo ont été libérés provisoirement par la justice ivoirienne. © Sia Kambou/AFP

Des proches de Laurent Gbagbo ont été libérés provisoirement par la justice ivoirienne. © Sia Kambou/AFP

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Publié le 10 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

En détention depuis la dernière crise postélectorale, huit proches de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, inculpés d’« atteinte à la sûreté de l’État » ou de « crimes économiques », ont été libérés provisoirement par la chambre d’appel du tribunal d’Abidjan le 9 novembre 2011, a annoncé l’un de leurs avocats Me Hervé Gouaméné.

Parmi les personnes libérées, figurent quatre anciens ministres du gouvernement Aké N’Gbo (5 novembre 2010 – 11avril 2011),  dont la Franco-Ivoirienne Danièle Boni Claverie, a précisé l’avocat.

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Martin Sokouri Bohui, en charge des élections au Front populaire ivoirien (FPI), parti de M. Gbagbo, a, quant à lui, vu sa requête de mise en liberté provisoire rejetée. Aucune figure marquante du régime déchu n’a obtenu de libération provisoire.

Sur les « soixante-cinq requêtes » introduites, dont celles de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone, détenus dans le nord du pays, « neuf» ont été examinées, et  « huit ont été jugées favorablement », a précisé Me Hervé Gouaméné, qui a affirmé espérer que les autres demandes seront examinées dans les prochaines semaines.

Menaces de boycott du FPI

Cette décision intervient alors que le camp Gbagbo a fait de la libération des prisonniers une condition à sa participation aux législatives du 11 décembre, durant ses négociations avec le gouvernement du nouveau président Alassane Ouattara.

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C’est suite à la « promesse » faite par le gouvernement Ouattara d’accéder à certaines de leurs demandes que quatre partis membres du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD) pro-Gbagbo avaient déjà décidé en fin de semaine dernière de présenter une vingtaine de candidats.

Mais le président par intérim du FPI, Sylvain Miaka Ouretto, a assuré que cette libération n’était en rien une décision politique. Il a salué ces décisions de justice, mais en a déploré l’insuffisance: « nous n’avons pas demandé la liberté provisoire, mais la liberté tout court de nos camarades, dont certains pourraient être des candidats aux législatives », a-t-il déclaré.

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Le FPI menace toujours de boycotter le scrutin demandant en plus de la libération des détenus un « rééquilibrage » de la Commission électorale indépendante (CEI) et une meilleure sécurité pour la prochaine campagne électorale.

(Avec AFP)

 

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