Le rapport de l’AIEA accuse l’Iran de développer l’arme nucléaire
Dans un nouveau rapport, l’Agence internationale de l’énergie atomique accuse l’Iran de poursuivre sa fabrication de l’arme atomique. La République islamique a réagi en dénonçant une « erreur historique » et affirme qu’elle « n’abandonnera jamais ses droits légitimes ».
Le compte-rendu de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) publié le mardi 8 novembre fait état de « sérieuses inquiétudes » concernant le programme nucléaire iranien. L’agence dirigée par Yukiya Amano affirme s’appuyer sur des informations « crédibles » et accuse Téhéran d’avoir poursuivi la mise au point de l’arme atomique malgré ses dénégations répétées.
En réponse aux accusations de l’AIEA, l’Iran a affirmé le mercredi 9 novembre qu’une « erreur historique » a été commise avec la publication de ce rapport « très critique à son égard ». La République islamique, par la voix de Ali Asghar Soltanieh son représentant auprès de l’AIEA, a par ailleurs indiqué qu’elle « n’abandonnera jamais ses droits légitimes » mais en « pays responsable » continuera à « respecter ses obligations dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire ».
"4 000 inspections en 8 ans"
Ali Asghar Soltanieh a poursuivi en indiquant que « l’Iran poursuivra ses activités nucléaires pacifiques, et comme les nombreuses autres accusations précédentes (contre l’Iran) qui se sont révélées sans fondement, celles-ci n’aboutiront à rien ».
Le diplomate est par ailleurs revenu sur les contrôles menés par l’AIEA : « ces huit dernières années, il y a eu 4.000 inspections obligatoires et 100 inspections surprises (de l’AIEA) et les inspecteurs n’ont pas trouvé un gramme d’uranium détourné à des fins militaires. Par conséquent, il n’y a aucun document crédible » sur une militarisation du programme nucléaire iranien ».
Après la publication du rapport de l’AIEA, les États-Unis ont prévenu qu’ils allaient augmenter la pression sur l’Iran et peut-être réclamer de nouvelles sanctions. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a de son côté estimé que la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU « s’impose ». La semaine dernière, Israël avait déjà annoncé que des frappes préventives contre l’Iran étaient envisageables.
La Russie, la Chine et les pays du Mouvement des non-alignés étaient opposés à la diffusion du rapport de l’AIEA.
(Avec AFP)
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