Syrie : 3500 morts depuis le début de la répression selon l’ONU

Le Haut-Commissariat de l’Onu aux droits de l’homme a annoncé mardi 8 novembre 2011, que le bilan humain de la repression de la révolte populaire en Syrie s’élevait à 3500 morts.

Bachar al-Assad à Paris en décembre 2010. © Benoît Tessier/Reuters

Bachar al-Assad à Paris en décembre 2010. © Benoît Tessier/Reuters

Publié le 8 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

Pour la première fois depuis le début de la révolte populaire en Syrie, l’Organisation des Nations Unies a publié un bilan du nombre de personnes tuées dans la repression brutale menée par Bachar al-Assad. Quelque 3500 personnes ont trouvé la mort depuis la mi-mars, a indiqué Ravina Shamdasani, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’Onu aux droits de l’homme, lors d’un point de presse, ce mardi 8 novembre 2011. Un nouveau bilan basé sur des « sources crédibles, à l’intérieur et à l’extérieur de la Syrie », a expliqué la porte-parole. « Nous sélectionnons les informations et les vérifions », a-t-elle précisé.

La situation se détériore

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Malgré les sanctions décidées par les pays occidentaux et les pressions de la ligue arabe, le régime de Bachar al-Assad, qui avait pourtant accepter « sans réserves » un plan arabe de sortie de crise, poursuit ses exactions contre les manifestants. Le plan prévoyait un arrêt total des violences, la libération des personnes arrêtées dans la répression, le retrait de l’armée des villes et la libre circulation des observateurs et médias, avant l’ouverture d’un dialogue entre le régime et l’opposition.

« La situation s’est encore détériorée depuis la signature du plan de paix avec des violences supplémentaires », a estimé le Haut-Commissariat. Depuis cette date, plus de 60 personnes ont été tuées par les militaires et les forces de sécurité, dont 19 dimanche, jour de la grande fête musulmane d’Aïd al-Adha, selon Ravina Shamdasani, qui a précisé que les troupes syriennes font toujours usage de chars et d’artillerie lourde pour attaquer des quartiers résidentiels de la capitale.

"Massacres barbares"

Le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des courants de l’opposition, a pour sa part accusé le pouvoir en place de commettre des « massacres barbares », notamment dans la ville de Homs, haut lieu de la révolte dans le centre du pays.

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À l’initiative de la ligue arabe, une nouvelle réunion sur la Syrie se tiendra le 12 novembre, le gouvernement syrien n’ayant pas respecté ses engagements à appliquer le plan.

(Avec AFP)

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