Tunisie : les peines contre une trentaine de proches de Ben Ali sont confirmées en appel

Jugés en août pour tentative de fuite et possession illégale de devises, une trentaine de proches de Ben Ali, dont son épouse Leïla Trabelsi, son gendre Sakhr el-Materi, mais aussi Imed et Moez Trabelsi, ont vu leur peines confirmées en appel. Si Ali Seriati est acquitté, la défense estime le jugement très sévère par rapport aux délits commis.

Ali Seriati lors de son procès en première instance, le 2 août 2011 à Tunis. © AFP

Ali Seriati lors de son procès en première instance, le 2 août 2011 à Tunis. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 4 novembre 2011 Lecture : 1 minute.

Sans surprise, la Cour d’appel a confirmé jeudi 3 novembre les peines de première instance contre une trentaine de proches de Zine el-Abidine Ben Ali, qui étaient poursuivis pour tentative de fuite et possession illégale de devises. Leïla Trabelsi et le gendre de l’ex-couple présidentiel, Sakhr el-Materi, ont été respectivement condamnés par contumace à 6 et 4 ans de prison. Le neveu de l’ex-Première dame, Imed Trabelsi, incarcéré en Tunisie, a également vu sa peine de deux ans de prison ferme maintenue. Celui-ci avait déjà été condamné recemment à 15 ans de prison dans le cadre d’une autre affaire.

Son cousin, Moez Trabelsi, qui est actuellement détenu à Rome dans l’attente d’une extradition vers la Tunisie, a quant à lui été condamné à 6 ans de prison. Enfin, l’ex-chef de la sécurité de Ben Ali, Ali Seriati, a été acquitté comme en première instance. Dans l’attente d’un procès pour d’autres chefs d’accusation beaucoup plus graves, il reste incarcéré sur la base militaire d’El Aouina, près de Tunis, comme la plupart des 32 personnes qui avaient été arrêtées le 14 janvier sur l’aéroport de Tunis-Carthage.

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Pourvoi en casation

À la sortie de l’audience, la défense n’a pu qu’exprimer sa frustration de n’avoir pas su faire valoir ses arguments. « Ce verdict est décevant, les jugements sont démesurés pour des délits d’infractions aux codes de changes et de la douane », a déclaré Me Hosni Béji, principal avocat des accusés. « Malheureusement la justice tunisienne ne s’est pas encore libérée de son carcan et de la pression de la rue. (…) pour ce genre de délits, des justiciables ordinaires auraient été condamnés à deux mois de prison », a-t-il ajouté, tout en indiquant qu’il allait se pourvoir en cassation.

(Avec AFP)

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