Côte d’Ivoire : des violences intercommunautaires font deux morts dans l’ouest

Regain de tensions dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Au sein de cette région qui a payé un lourd tribut lors de la crise postélectorale – les violences intercommunautaires y ont provoqué la mort de plus d’un millier de personnes – deux individus ont perdu la vie dans des affrontements ethniques au cours de la semaine écoulée.

Ces heurts meurtriers se sont déroulés dans les localités de Pelezi et Bahé Sebon, a indiqué Hamadoun Touré, porte-parole de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), lors d’une conférence de presse. Plusieurs habitations ont également été détruites lors de ces affrontements opposant la communauté bété de l’ancien président Gbagbo à celle des Baoulés, réputée proche de Outtara.

Toujours dans la partie occidentale du pays, d’autres échauffourées ont éclaté entre des soldats des Forces républicaines (FRCI) et des habitants des villages de Niamayo et Niazareko, rapporte l’Onuci sans plus de détails.

Alassane Ouattara se décommande

Informé des évènements, le président de la Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, qui devait se rendre dans la région mi-novembre, a reporté sine die sa visite : officiellement pour des raisons d’organisations.

Le gouvernement, pressé par l’Onuci, s’était déjà engagé à déployer de nouveaux programmes de pacification dans l’ouest du pays. Le désarmement des populations, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants et miliciens pro-Gbagbo sont ainsi les objectifs fixés par l’administration d’Alassane Ouattara d’ici la fin de l’année et les élections législatives du 11 décembre.

Théâtre de vives tensions interethniques, exacerbées par la crise qui a opposé le président déchu Laurent Gbagbo – natif de l’ouest – et son successeur à la tête de l’État Alassane Ouattara, l’ouest du pays est régulièrement secoué par des violences entre les ex-FRCI et des pro-Gbagbo depuis la chute de ce dernier.

(Avec AFP)