Libye : « mission accomplie » pour la France, qui procède au retrait de ses forces

Après sept mois de guerre en Libye, la France procède au retrait de ses forces. Mais le coût total de l’opération militaire reste imprécis.

Le porte-hélicoptère amphibie français « Tonnerre » le 14 juin 2011 au large des côtes libyennes. © Joel Saget/AFP

Le porte-hélicoptère amphibie français « Tonnerre » le 14 juin 2011 au large des côtes libyennes. © Joel Saget/AFP

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Publié le 3 novembre 2011 Lecture : 2 minutes.

À l’heure ou elle achève le retrait de ses forces de Libye, l’état-major français en dresse un bilan positif et se félicite de son action, même si Paris a, selon les dires de certains diplomates, failli provoquer l’explosion en vol de la coalition anti-Kadhafi.

Afin de « saluer l’action des militaires français et américains qui ont pris part aux opérations en Libye », le président français Nicolas Sarkozy participera avec son homologue américain Barack Obama à une cérémonie à l‘issue du sommet du G20 vendredi 4 novembre 2011, à Cannes.
Fin octobre, le chef d’état-major des armées, l’amiral Édouard Guillaud avait estimé « le bilan technique » de l’opération « tout à fait formidable ». « Sept mois, c’est court. D’une part nous n’avions personne au sol (…), d’autre part nous avons toujours fait très attention à respecter la légalité et à ne pas faire de dégâts collatéraux », s’est-il félicité.

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Du 19 mars, date du début de l’offensive de l’Otan, au 31 octobre, 4 200 militaires français ont participé aux opérations en Libye, a indiqué l’état-major, dans un premier bilan. Plus de 40 avions, une vingtaine d’hélicoptères et une dizaine de bâtiments de combats ont également été mobilisés.

Quelque 5 600 sorties aériennes

Durant ces sept mois de conflit, les avions français auront procédé à quelque 5 600 sorties, dont 3 100 dites « offensives », soit au total 27 000 heures de vol, et un millier d’objectifs militaires ont, selon la même source, été détruits.

Tous les bâtiments de la marine nationale ont été retirés du théâtre des opérations, situé au large de la Libye, a affirmé de son côté le porte-parole adjoint de l’état-major, le capitaine de frégate Bertrand Bonneau. Quatre derniers avions de combat Rafale et un drone étaient encore stationnés jeudi sur la base italienne de Sigonella en Sicile et devaient être rapatriés « dans les prochains jours », a-t-il précisé.

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Mais le coût de la participation française à l’opération reste incertain, tant la communication du gouvernement français à ce sujet est opaque. Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a chiffré fin octobre à « un peu au-delà de 300 millions d’euros » son « coût direct », soit « un tiers du budget » des Opérations extérieures (Opex) de l’armée françaises pour 2011. Plus précis, l’amiral Édouard Guillaud, a quant à lui déclaré début octobre que ces « 300 millions d’euros » correspondaient à une estimation des surcoûts calculée fin décembre.

(Avec AFP)

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