Tunisie : élections réussies, et maintenant ?
Le parti islamiste Ennahdha est le grand gagnant des élections constituantes – après la démocratie. Dans son n°2651/52 en kiosque du 30 octobre au 13 novembre, Jeune Afrique analyse les résultats de ce rendez-vous historique.
Un peu plus de neuf mois. C’est le temps de gestation qu’il aura fallu pour que la révolution tunisienne se traduise dans les urnes. Le 23 octobre, les élections constituantes ont consacré, à n’en pas douter, le triomphe de la démocratie. Les résultats officiels annoncés le 28 octobre confirment cette victoire, que Jeune Afrique souligne – et salue – , dans son n°2651/52 en kiosque du 30 octobre au 13 novembre.
Premièrement, la participation : 90 % des inscrits ont tenu à s’exprimer lors de ce premier scrutin libre, pluraliste et transparent de l’histoire de la Tunisie – et du monde arabe. Preuve de leur adhésion aux principes démocratiques, après des années de dictature.
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Deuxièmement, les gagnants : Ennahdha (parti islamiste modéré, 41,5 % des voix), le Congrès pour la République (gauche nationaliste, 13,8 %) et Ettakatol (social-démocrate, 9,7 %) ont pour dénominateur commun leur opposition frontale et historique à Ben Ali, durant ses vingt-trois années de règne. Au contraire, les formations issues du RCD, l’ex-parti au pouvoir, n’ont pour la plupart aucun élu. Le message est clair : les Tunisiens ont définitivement tourné la page Ben Ali et s’en sont remis à ceux en qui ils avaient confiance, qu’ils connaissaient et à qui ils ont reconnu des qualités de rigueur morale et de constance.
Nouvelle ère
Après la période de transition, une nouvelle ère s’ouvre. Qui en prendra les commandes ? Si le poste de Premier ministre devrait revenir à Ennahdha, l’élection du président de la République par l’Assemblée constituante et la formation du gouvernement sont soumises au jeu des alliances, le parti islamiste n’ayant pas de majorité pour décider seul.
Dans son numéro double (en vente deux semaines), Jeune Afrique revient sur la répartition des sièges, fait le point sur les différents scénarios possibles, évoque le cas de l’actuel Premier ministre de transition Béji Caïd Essebsi, aborde les défis à venir et les écueils à éviter… Les lendemains tunisiens s’annoncent difficiles… et passionnants.
Lire « Tunisie. Élections réussies. Et maintenant ? » dans J.A. n°2651-52, en kiosque du 30 octobre au 12 novembre.
(Édition Maghreb & Moyen-Orient)
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