Libye : la mission de l’Otan prendra fin dans deux jours

L’Otan a annoncé que son intervention en Libye lancée le 27 mars 2011 prendrait fin le 31 octobre comme prévu. L’organisation transatlantique reste toutefois à disposition des autorités libyennes et pourrait les aider à « gérer leur espace aérien » ainsi que le contrôle de leurs frontières, mais en dehors du cadre de l’Otan.

Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, le 27 octobre 2011 à Berlin. © Odd Andersen/AFP

Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, le 27 octobre 2011 à Berlin. © Odd Andersen/AFP

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Publié le 28 octobre 2011 Lecture : 2 minutes.

Malgré les demandes explicites du Conseil national de transition libyen (CNT) de prolonger sa mission d’un mois, l’Otan a décidé vendredi 28 octobre de mettre fin à son opération d’ici deux jours.

« Le Conseil de l’Atlantique nord (l’instance dirigeante de l’alliance, élargie aux représentants des cinq pays non-membres –Qatar, Emirats Arabes Unis, Maroc, Jordanie et Suède- partenaires de l’opération, NDLR) a confirmé la décision prise il y a une semaine. L’opération en Libye prendra fin le 31 octobre. Notre mission militaire est désormais terminée », a déclaré le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, dans un communiqué.

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L’Otan estime avoir accompli sa mission et voit en l’opération « Protecteur unifié » « l’une des plus réussies dans l’histoire de l’Otan », estimant qu’elle laisse le peuple libyen capable de « prendre son futur en mains, fermement et en sécurité », a estimé Anders Fogh Rasmussen. « La résolution répète que les autorités libyennes ont le devoir de protéger les droits de l’homme et d’empêcher les représailles et la vengeance », a-t-il expliqué, précisant avoir abordé ce sujet avec les dirigeants du CNT lors d’une visite à Tripoli la semaine dernière.

"Une nouvelle ère"

La décision de l’Otan était attendue, le Conseil de sécurité de l’ONU ayant mis fin jeudi au mandat voté il y a sept mois qui imposait des sanctions contre le régime Kadhafi et autorisait l’Otan à intervenir en Libye afin de protéger les civils.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, dont le pays a joué un rôle majeur aux côtés de la France et des États-Unis, a estimé jeudi que la résolution de l’ONU montrait que la Libye était « entré(e) dans une nouvelle ère ».

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Face aux demandes du CNT et aux multiples inquiétudes, Anders Fogh Rasmussen a indiqué que l’Otan restait « prête à aider les Libyens à réformer les institutions de sécurité et de défense dont toutes les démocraties ont besoin pour rester libres et en sécurité ».

Un responsable de l’Otan avait indiqué jeudi que certains pays de l’alliance pourraient aider les nouvelles autorités libyennes à « gérer leur espace aérien » et à contrôler les frontières, mais en dehors du cadre de l’Otan.

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(Avec AFP)

 

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