Prix Sakharov 2011 : le Parlement européen honore le Printemps arabe

Le jeudi 27 octobre, le Parlement européen a décerné le prix Sakharov à cinq militants du Printemps arabe. Mohamed Bouazizi (récompensé à titre posthume), Asmaa Mahfouz, Ahmed Al Zibair Ahmed Al Sanusi, Razan Zeitouneh et Ali Farzat ont été récompensés pour leur engagement dans les révolutions arabes en Tunisie, en Égypte, en Libye et en Syrie.  

La famille de Mohamed Bouazizi a dédié le prix Sakharov au peuple tunisien. © Reuters

La famille de Mohamed Bouazizi a dédié le prix Sakharov au peuple tunisien. © Reuters

Publié le 27 octobre 2011 Lecture : 1 minute.

On s’attendait à ce qu’ils reçoivent le prix Nobel de la paix, mais c’est finalement le Parlement européen qui a choisi de mettre le printemps arabe à l’honneur en décernant le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit à cinq figures des révolutions arabes.

Mohamed Bouazizi, ce vendeur de légumes qui avait lancé la révolution tunisienne en s’immolant le 14 décembre 2010 à Sidi Bouzid, a été récompensé à titre posthume. La militante égyptienne Asmaa Mahfouz, fondatrice du Mouvement des jeunes du 6 avril, a également été primée pour son action sur la place Tahrir du Caire.

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A 77 ans, le dissident libyen Ahmed Al Zibair Ahmed Al Sanusi est le plus vieux lauréat du groupe. Il a été incarcéré pendant 31 ans, de 1970 à 2001, pour s’être opposé à Mouammar Kadhafi. Accusé d’avoir conspire contre l’ex-"Guide", il est maintenu dans un isolement total, avant d’être libéré pour le 32ème anniversaire de la révolution. Lors d’un témoignage poignant sur la BBC, il a raconté ses années de peur et d’angoisses. Il est un lointain descendant d’Idriss Senoussi, le dernier roi de Libye.

Deux Syriens ont également été récompensés. L’avocate Razan Zeitouneh, qui dirige des comités de coordination de la révolution dans son pays. Et Ali Farzat, ancien rédacteur en chef de l’hebdomadaire satirique Al-Domari (L’Allumeur de réverbères) et célèbre caricaturiste de presse, à qui les forces de sécurité syriennes ont brisé les mains en signe de représailles le 25 août.

Les cinq militants arabes ont été préférés au défenseur biélorusse des droits de l’homme, Dimitry Bandarenka, et à la communauté de fermiers San José de Apartado en Colombie.
 

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