Constituante tunisienne : le jour le plus long

À l’issue d’une journée de vote marquée par un grand engouement civique – avec une participation estimée à près de 80% -, la fierté nationale et l’ivresse révolutionnaire ont fait basculer la Tunisie dans un climat d’émotion considérable.

Des Tunisiens font la queue pour aller voter le 23 octobre à Tunis. © AFP/Lionel Bonaventure

Des Tunisiens font la queue pour aller voter le 23 octobre à Tunis. © AFP/Lionel Bonaventure

Publié le 24 octobre 2011 Lecture : 1 minute.

Sur les plateaux de télévision, leaders des grandes formations politiques, têtes de listes indépendantes, représentants de la société civile, universitaires et artistes ont privilégié de savourer cette « véritable troisième mi-temps » révolutionnaire. Non seulement les Tunisiens ont passé avec succès l’épreuve d’un scrutin à fort enjeu, mais ils l’ont fait avec une insoupçonnable maîtrise et une habilité exemplaire.

Sécurité

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Les opérations de vote se sont déroulées dans d’excellentes conditions sécuritaires. Le dispositif mis en place par l’armée, la Garde nationale et la police n’avait pourtant rien de spectaculaire ni d’imposant. Il y eut certes quelques couacs tenant aussi bien des organisateurs du scrutin que de l’attitude de quelques énergumènes jouant à la prolongation de la campagne électorale autour de quelques bureaux de vote. « Rien qui puisse influer sur les résultats » tempère un membre de l’Instance suprême indépendante des élections (Isie).

Soirée électorale sous les signes des larmes et des trémolos dans les micros trottoirs et les débats télévisés. Dans les QG des partis l’ambiance est toute autre : compilation des procès verbaux venant des régions de l’intérieur, coordination avec les différents scrutateurs.

Rumeurs

Ailleurs les rumeurs vont bon train. « Raz de marée islamiste » assurent les uns quand les autres jurent que « selon des sources crédibles, la conséquence de la forte participation a profité en premier lieu aux indépendants. »

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Du coup, les plus pessimistes voient poindre une nouvelle menace : l’éparpillement des voix et une Assemblée constituante si « éclatée qu’en deviendra ingérable. »

Les premiers résultats étant attendus mardi, lundi 24 octobre, était le jour le plus long.
 

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File d’attente devant un bureau de vote le 23 octobre à Tunis. © Lionel Bonaventure/AFP

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