Les grandes puissances internationales saluent la « libération » de la Libye

Après la proclamation de la « libération » de la Libye par les autorités de transition libyennes le dimanche 23 octobre, de nombreuses nations ont réagi. Tour d’horizon.

David Cameron et Nicolas Sarkozy, le 15 septembre 2011 à Benghazi. © Stefan Rousseau/AFP

David Cameron et Nicolas Sarkozy, le 15 septembre 2011 à Benghazi. © Stefan Rousseau/AFP

Publié le 24 octobre 2011 Lecture : 3 minutes.

De Paris à Washington, en passant par Berlin et Londres, les mêmes applaudissements. Les grandes puissances internationales ont unanimement salué la « libération » de la Libye proclamée le dimanche 23 octobre par les autorités de transition.

Principaux incitateurs de l’intervention militaires engagée le 19 mars sous mandat de l’ONU, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont été les premiers à réagir. Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a évoqué « une victoire historique du peuple libyen », qu’il a exhorté à construire une société « respectueuse du droit ».

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« La chute de Syrte, la mort de Kadhafi et la déclaration de libération nationale représentent une victoire historique pour le peuple libyen et un moment décisif dans sa lutte pour la liberté », a déclaré le ministre dans un communiqué.

Auparavant, le chef de la diplomatie française Alain Juppé avait rendu hommage au « courage », à « l’unité » et à « la dignité du peuple libyen ». « La période de la dictature, des violences et des divisions est terminée », a affirmé Alain Juppé, ajoutant que la France « fait confiance aux nouvelles autorités libyennes pour appliquer leur feuille de route politique et mettre en place aussi vite que possible un gouvernement de transition représentatif ».

"Un tournant historique"

Dimanche soir, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a qualifié le moment de « tournant historique ». Il a assuré les nouvelles autorités libyennes de son soutien pour la formation d’un gouvernement provisoire et la tenue d’élections.

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« À dater de ce jour, le peuple libyen sera pleinement responsable de son avenir, un avenir que ses nouveaux dirigeants ont déclaré basé sur la justice et la réconciliation nationale », a-t-il indiqué dans un communiqué appelant à « vaincre le sombre héritage de corruption et de violations des droits de l’homme » du pays.

Le président américain Barack Obama a pour sa part salué le début d’une « nouvelle ère de promesses » tout en se prononçant pour une « réconciliation nationale » après 42 ans d’une « dictature brutale » et huit mois d’un conflit « meurtrier ». « Au nom du peuple américain, je félicite le peuple de Libye en cette journée historique de proclamation de libération. Après quatre décennies d’une dictature brutale et huit mois d’un conflit meurtrier, le peuple libyen peut désormais fêter sa liberté et le début d’une nouvelle ère pleine de promesses », a dit Barack Obama.

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« Maintenant que les combats en Libye ont cessé, le Conseil national de transition (CNT) doit se concentrer sur la transition politique à venir », a précisé le président américain appelant notamment les autorités libyennes à se conformer à « leurs engagements à respecter les droits de l’homme ».

"L’œuvre des Libyens"

Saluant également la proclamation de la « libération » de la Libye, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a, quant à elle, estimé que le renversement de Mouammar Kadhafi avait été « l’œuvre de Libyens ordinaires, courageux qui exigeaient libertés et dignité » soulignant que « c’est un moment historique, mais il reste encore beaucoup à faire ».

L’Italie, ancienne puissance coloniale en Libye, a également salué un « tournant historique ». « L’annonce de la libération de la Libye représente un tournant historique (…), une victoire du peuple libyen », a indiqué le ministère italien des Affaires étrangères dans un communiqué.

« L’Italie espère que les autorités de transition (…) vont conduire la Libye vers un nouveau chapitre (…), où tous les membres de la société libyenne pourront se retrouver dans des institutions solides, démocratiques et représentatives », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre canadien Stephen Harper a également accueilli avec satisfaction « l’avènement de l’après-Kadhafi ».

(Avec AFP)

 

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