Zimbabwe – Libye : les « divergences » entre Mugabe et Kadhafi

Dans un communiqué de presse, le porte-parole du président zimbabwéen Robert Mugabe révèle l’existence de différends entre Harare et le colonel Kadhafi, allié historique du pays.

Robert Mugabe et Mouammar Kaddafi le 3 février 2003 à Addis Abeba. © AFP/Archives, Simon Maina

Robert Mugabe et Mouammar Kaddafi le 3 février 2003 à Addis Abeba. © AFP/Archives, Simon Maina

Publié le 24 octobre 2011 Lecture : 1 minute.

Présenté comme politiquement proche du régime libyen, le président zimbabwéen Robert Mugabe avait de "sérieuses divergences, de principe" avec le « Guide éternel » a affirmé son porte-parole George Charamba dimanche dans la presse officielle.

George Charamba cite notamment le mécontentement du président Mugabe lorsque « Kadhafi  a ouvert son système à l’Ouest, de l’armée à l’économie, au nom du rapprochement. » Autre ligne de fracture entre les deux autocrates, selon le porte-voix du chef d’État, le projet du colonel de fonder des « États-Unis d’Afrique ».

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"Martyr"

Si Harare n’accuse pas directement l’Otan dans la mort du dictateur, l’hebdomadaire  gouvernemental The Sunday Mail s’en charge dans un éditorial acerbe dénonçant sans détours « les efforts de la pauvre propagande occidentale » qui « ne réussiront pas à couvrir ce crime barbare ». « Kadhafi, malgré ses défauts (et ils sont nombreux), est un martyr » dont « le plus grand crime a été de nationaliser le pétrole libyen » ironise l’hebdomadaire.

Rappelant que l’ex-Guide « a utilisé les pétrodollars pour développer une nation qui a le plus haut niveau de vie en Afrique », le Sunday Mail conclu qu’« il faut désormais  s’asseoir et regarder ce qui va arriver dans une Libye « libre » à partir de maintenant : une grande partie de la richesse nationale que certains Libyens estime être acquise va être siphonnée par des sociétés occidentales. »

Allié historique

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Robert Mugabe a neanmoins soutenu l’ex-guide en renvoyant l’ambassadeur libyen à Harare qui avait reconnu en septembre le Conseil national de transition (CNT). Le colonnel Kadhafi était un allié historique du Zimbabwé puisqu’il avait aidé le pays dans sa lutte armée pour l’indépendance dans les années 70.

(Avec AFP)

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