Constituante tunisienne : la divine surprise d’une forte affluence

Selon les premières constatations à la mi-journée, les Tunisiens se rendent  en masse aux urnes pour l’élection de la Constituante. Les inquiétudes concernant un éventuel faible taux de participation semblent envolées.

Dès l’ouverture des bureaux de vote, les Tunisiens se sont précipités aux urnes. © Lionel Bonaventure/AFP

Dès l’ouverture des bureaux de vote, les Tunisiens se sont précipités aux urnes. © Lionel Bonaventure/AFP

Publié le 23 octobre 2011 Lecture : 1 minute.

Aux premières lueurs du jour, de Tabarka à Tataouine et de Jendouba à Monastir, les bureaux de vote ont été littéralement assaillis par les électeurs tunisiens. C’est la première surprise du premier scrutin démocratique de l’histoire de la Tunisie, élection qui constitue la première étape dans la gestation de la 2e République.

Cette affluence balaie les inquiétudes de la veille à propos du taux de participation. « Une forte abstention signifierait un mauvais départ pour notre démocratie naissante, je crains que cela ne favorise le vote islamiste », redoutait Najwa, infirmière au CHU La Rabta, mitoyen de Mellassine, quartier populaire de la capitale. »

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Spectre de l’abstention

Le spectre de l’abstention est né de la faiblesse des inscriptions sur les listes électorales (moins de 50 % des Tunisiens de plus de 18 ans). Une situation qui a été réglé par la possibilité de voter avec une carte nationale d’identité (CNI). Pour les non-inscrits, il leur suffit d’envoyer un SMS au 1423, avec BV (pour bureau de vote) suivi du numéro de la CNI. La réponse tombe, chrono en main, 30 secondes plus tard. Le nom de l’établissement scolaire qui abrite le bureau de vote, l’adresse et le numéro de l’électeur sur la liste.

Pour cette noce démocratique au scrutin proportionnel, l’enthousiasme des votants et leur détermination à accomplir leur devoir civique n’ont pas été entamées par les longues files d’attente. On patiente et l’ambiance est plutôt bon enfant. Au centre-ville de Tunis, où les saff, files d’attente, sont de plusieurs centaines de mètres, on a sorti des parapluies aux couleurs de la Tunisie. Non pas pour se protéger d’un temps qui n’est pas menaçant, mais pour se prémunir des rayons d’un soleil généreux. À 14 heures, les électeurs continuent d’affluer. On s’attend donc à un taux de participation record – plus de 70 % selon les première estimations de la commission électorale (Isie) « A 60% c’est une réussite, note un observateur de la société civile, à plus de 75%, ce serait un triomphe ! »

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Chérif Ouazani, envoyé spécial en Tunisie

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