Présidentielle en RDC : la Céni maintient la date du 28 novembre
Le Président de la Commission électorale nationale indépendante, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, a assuré que l’élection présidentielle en RDC aurait bien lieu le 28 novembre comme initialement prévu. Et ce malgré les retards et autres contraintes logistiques et techniques.
L’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) aura bien lieu le 28 novembre. « Il n’y aura pas de nouveau calendrier. Il n’y aura pas de report. Il n’y aura pas de découplage » de la présidentielle et des législatives, prévues le 28 novembre, a annoncé mercredi le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), le pasteur Daniel Ngoy Mulunda.
La Commission fait ainsi fi de l’avertissement d’observateurs du Centre Carter qui évoquent une « menace sérieuse » due à des retards et contraintes logistiques et techniques.
« Ne soyez pas pessimistes et croyez-nous ! Il y a des gens qui viennent, des observateurs internationaux qui viennent et qui disent que la Céni n’est pas prête. Non, nous on est prêt! (…) Nous sommes à 90% prêts, donc accompagnez-nous dans cette fois-là », a lancé le pasteur Mulunda lors d’une conférence de presse. Ce dernier a tout même reconnu que le déploiement du matériel était un « défi logistique », dans un pays grand comme près de 4 fois la France et aux infrastructures délabrées.
Les inquiétudes du Centre Carter
Le Centre Carter a déployé 20 observateurs internationaux depuis plusieurs semaines en RDC. Dans une déclaration sur les préparatifs des élections, le centre a estimé que les retards accumulés dans le processus et les défis logistiques encore à relever constituaient une « menace sérieuse pour la tenue des élections à la date prévue ».
« Si un délai devient nécessaire, le Centre Carter exhorte la Céni à consulter ses partenaires, y compris les candidats présidentiels et les partis politiques, dès que possible, pour redéfinir un nouveau calendrier alternatif et réaliste, et annoncer une nouvelle date pour les élections », ajoutait l’ONG de promotion de la paix de l’ex-président américain Jimmy Carter.
Confiante en sa capacité à être prête le jour j, la Céni ne peut occulter les retard enregistrés dans les étapes successives du processus électoral, et ce depuis la publication fin avril par la Céni du calendrier officiel des opérations : enrôlement des électeurs, vote de la loi fixant le nombre de sièges par circonscription aux législatives, publication de la liste des 32 millions d’électeurs, et récemment de celle des quelque 18.400 candidats aux législatives pour 500 sièges à pourvoir.
64 millions de bulletins de vote à imprimer
Concernant les problèmes techniques liés à la fabrication des 186 000 urnes grand format -1 m de haut- qui a dû être délocalisée d’Allemagne en Chine, le pasteur Mulunda a assuré que« cette crise là (était) résolue ». Environ 90.000 ont déjà été produites et commenceront à arriver par avion ce week-end à Kinshasa, a-t-il précisé.
L’impression de 64 millions de bulletins de vote pour les deux scrutins doit, quant à elle, commencer en début de semaine prochaine en Afrique du Sud, et se terminer le 10 novembre pour ceux des législatives, soit 18 jours avant l’élection, a ajouté le pasteur.
Tout le matériel électoral doit être transporté en RDC vers des « hubs », puis des « sous-hubs », avant d’être acheminé vers les 62.000 bureaux de vote, dont la cartographie, qui n’est pas encore connue, doit être définie par la Céni dans les prochains jours, selon la Commission.
Le pasteur Mulunda a reconnu que le déploiement du matériel était un « défi logistique », dans un pays grand comme près de 4 fois la France et aux infrastructures délabrées.
« Si on nous confirme que la Commission électorale nationale indépendante est prête pour l’organisation des élections à la date prévue, et bien on organise les élections et on y va », a quant à lui commenté le Président sortant Joseph Kabila.
(Avec AFP)
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