Attentat de Marrakech : le procureur requiert la peine capitale

Le parquet a réclamé la peine de mort pour les deux principaux suspects de l’attentat à la bombe qui avait fait 17 morts dans la ville marocaine le 28 avril dernier. Mais La nouvelle constitution marocaine votée en juillet prévoit pour la première fois explicitement le « droit à la vie ».

Le café où a explosé la bombe dans le centre de Marrakech le 28 avril 2011. © AFP

Le café où a explosé la bombe dans le centre de Marrakech le 28 avril 2011. © AFP

Publié le 21 octobre 2011 Lecture : 1 minute.

Dans l’affaire de l’attentat à la bombe de Marrakech qui a fait 17 morts en avril dernier dans ce centre touristique du Maroc, la peine capitale a été requise contre les principaux accusés. Le procureur du roi, s’appuyant sur la loi anti-terroriste du royaume, a ainsi réclamé la peine de mort pour le Marocain Adil Al-Atmani, et un de ses complices Hakim al Dah.

« La cour détient des pièces à conviction et est en possession de leurs aveux ainsi que des résultats des analyses scientifiques et des autopsies effectuées sur les victimes », a affirmé le procureur Khalid Kardodi qui a également qualifié cet attentat de « crime prémédité ». Selon ce dernier, « les faits sont donc avérés, l’accusation est établie, vérifiée et prouvée ».

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Le "droit à la vie"

Le verdict pourrait tomber dès la prochaine séance, qui sera consacrée aux plaidoiries de la défense, le 27 octobre. Si la peine de mort – toujours inscrite dans le code pénal du Maroc mais en voie d’être formellement supprimée -, est prononcée, ce serait une première depuis 1992 au pays du roi Mohammed VI où la nouvelle constitution votée en juillet prévoit pour la première fois explicitement le "droit à la vie".

S’appuyant sur cette évolution du droit marocain, les avocats des familles des victimes ont réclamé, dans un élan de magnanimité, la perpétuité plutôt que la peine capitale.
Les suspects ont quant à eux nié toute participation dans l’attentat. Le principal accusé avait reconnu les faits devant un juge d’instruction, quelques jours après l’attentat, avant de se rétracter quelques mois plus tard en proclamant son "innocence".

L’explosion de la bombe le 28 avril dans un café situé sur une place historique de Marrakech avait tué 17 personnes dont huit touristes français et trois suisses.

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(Avec AFP)

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