Constituante tunisienne : les Tunisiens de l’étranger ont commencé à voter

À l’ouverture des bureaux de vote jeudi, les Tunisiens de l’étranger se sont déplacés en nombre pour voter à l’élection de l’Assemblée constituante. Ils ont jusqu’à samedi pour participer à ce scrutin historique de la Tunisie post-Ben Ali.

Des Tunisiens devant le consulat le 20 octobre 2011 à Paris. © AFP

Des Tunisiens devant le consulat le 20 octobre 2011 à Paris. © AFP

Publié le 21 octobre 2011 Lecture : 2 minutes.

Alors que le scrutin pour l’élection d’une Assemblée constituante se déroulera dimanche en Tunisie, la diaspora à déjà commencé à voter à l’étranger. « Je rêvais de ce jour, je n’imaginais pas mais maintenant je le vis ! » s’est exclamé l’opposant historique tunisien Kamel Jendoubi, aujourd’hui président de l’Instance supérieure pour les élections (Isie) venu voter à Paris. Une « revanche contre la dictature », selon ses mots, une idée que partagent nombre de Tunisiens, appelés aux urnes pour les premières élections démocratiques de leur histoire.

Ces Tunisiens qui vivent à l’extérieur des frontières tunisiennes représentent environ 10% de la population globale. Ils doivent élire 18 des 217 membres de la Constituante, et voteront entre jeudi, vendredi et samedi, dans plus de 400 bureaux de vote installés dans les consulats, ambassades, mairies…

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En France, pays où la communauté tunisienne est la plus importante et représente 500 000 à 600 000, la mobilisation a été massive dès les premières heures de vote, provoquant même des retards à Paris. « C’est plus qu’un bon signe », s’est réjoui Kamel Jendoubi, alors que le taux de participation est l’une des grandes inconnues du scrutin.

"Joie" et "Liberté"

En France, en Égypte ou en Italie, les mêmes réactions de joie et d’émotions entouraient ce vote historique. « Les premiers votants étaient très émus. On a vu une jeune femme qui pleurait et dont les mains tremblaient », raconte le responsable d’un bureau de vote au Caire, Negib Boularef. « Dans le consulat, c’est un état de joie et de liberté », explique à Rome Azaiez Hedi.

« Jamais je n’aurais imaginé voter pour des élections tunisiennes où tout était décidé depuis le départ. Je suis émue, fière de mon peuple, du pays, de l’avenir », déclare une votante, Emna Chouikha.

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Les Tunisiens n’ont pas manqué de rappeler aussi la difficulté du choix face à cette pléthore de listes, dont le nombre avoisine les 1500. Le dépouillement des bulletins de vote aura lieu samedi et il faudra attendre la clôture du vote en Tunisie pour connaître les résultats. Le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi a, de son côté, appelé jeudi ses concitoyens à aller voter « sans peur » dimanche.

(Avec AFP)

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