Maroc : PJD, les raisons d’une inquiétude
À un peu plus d’un mois des élections législatives marocaines, Jeune Afrique est allé à la rencontre des différents acteurs de la vie politique du royaume afin de comprendre les craintes que suscite la montée en puissance du Parti islamiste de la justice et du développement (PJD). Une enquête à lire dans le J.A. n°2649 en kiosques du 17 au 24 octobre 2011.
![Abdelilah Benkirane cultive une image raisonnable et gentille du PJD. © J.A.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/10/15/015102011133517000000couvpjdmarocoki.jpg)
Abdelilah Benkirane cultive une image raisonnable et gentille du PJD. © J.A.
Si certains discours officiels refusent de l’admettre, les prochaines élections législatives, prévues le 25 novembre, pourraient être un vrai casse-tête pour la démocratie marocaine. La principale interrogation concerne le score des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD), dont la victoire bouleverserait le Maroc.
Dans son n° 2649, J.A. a interrogé les principaux acteurs de la classe politique marocaine pour mesurer et décrypter les tensions et les peurs qui entourent la montée en puissance du PJD. Les causes de l’inquiétude sont à la fois conjoncturelles, liées à la tenue des législatives, et structurelles.
Reçus par le Women’s Tribune, comme Abedlilah benkirane, ou invités par les Anciens de Science PO, les leaders islamistes se taillent une image de parti « raisonnable et gentil », celle d’un islamisme « ouvert ». Au point que selon un câble Wikileaks, Mohammed VI juge nécessaire en 2005 de rappeler à Washington, leur fervent antiaméricanisme.
Image moderne
Le PJD ne fait plus peur dans l’opinion et c’est bien cela qui, paradoxalement, inquiète la classe politique marocaine. Une image à la fois islamo-conservatrice et moderne, qui s’inspire du parti homonyme turc l’AKP, et sur laquelle les islamistes s’appuient pour s’installer durablement dans le paysage politique. Mais l’ambiguïté n’est jamais très loin.
Un des leaders du PJD Mostafa Ramid n’a-t-il pas affirmé que, selon lui, son parti gagnera en novembre « si les élections sont libres et démocratiques » ? En fait, lors des dernières élections de 2007, les islamistes étaient déjà arrivés premiers en termes de voix et auraient pu conquérir plus de sièges, si l’ingénierie électorale ne leur avait pas été pas défavorable…
Lire "Maroc : pourquoi le PJD fait peur", dans J.A. n° 2649, en kisoques du 17 au 24 octobre 2011.
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