La ville de Syrte n’est toujours pas aux mains des nouvelles autorités libyennes. Vendredi, les forces fidèles au colonel Kadhafi en contrôlaient toujours deux quartiers (Dollar et N°2) situés dans le nord-ouest de la ville. Ils y opposent une résistance féroce et inattendue, contrariant l’avancée des forces du CNT qui espéraient s’emparer définitivement de Syrte en quelques jours.

« Nous avons tenté de nous approcher du quartier où des combats se poursuivent, mais notre équipe d’éclaireurs a dû rebrousser chemin à cause des tireurs embusqués qui ont pris position tout autour du quartier », a déclaré le docteur Youssef al-Badri. Les forces du CNT ont alors « utilisé les canons pour bombarder les quartiers », a affirmé Nasser Moghassabi, commandant sur le front de la Brigade des Martyrs de la Libye Libre.

Le gros des troupes du nouveau régime libyen se trouve toujours au QG de la police, où elles s’étaient repliées la veille après avoir reculé de deux kilomètres sous le feu nourri des forces pro-Kadhafi. Face à la résistance des forces pro-Kadhafi, le CNT a décidé d’envoyer des blindés en renfort.

"La guerre en Libye ne s’achèvera qu’avec la capture de Kadhafi"

Confiant, un combattant, Abdessalam Farjani, a assuré que « la bataille de Syrte (allait) se terminer très bientôt ». Mais précise-t-il «  la guerre en Libye ne s’achèvera qu’avec la capture de Kadhafi ».

Malgré la diffusion par Interpol en septembre d’une « notice rouge » demandant son arrestation, Mouammar Kadhafi reste introuvable depuis des semaines et trois de ses fils, Mohamed, Seif el-Islam et Mootassem, ont été annoncés à tort arrêtés.

« Il est très important d’amener Kadhafi, ses fils et son cercle rapproché de loyalistes devant la justice, ils ont commis de nombreux crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Nous les recherchons activement et les fils sont en tête de liste », a indiqué Adboul Rahmane Boussine, porte-parole militaire du CNT. Ce dernier redoute la capacité de nuisance du clan Kadhafi.

Selon lui, Mouammar Kadhafi pourrait se trouver dans la vaste zone désertique du sud du pays où il serait facile pour lui de traverser les frontières avec le Niger, l’Algérie ou le Tchad. « Nous le traquons, nous avons des équipes spécialisées, nous serons en mesure de l’arrêter, ce n’est qu’une question de temps », assure-t-il.

(Avec AFP)