Libye : Syrte bientôt libérée, offensive imminente sur Bani Walid

Toujours plus proches de prendre Syrte, les forces du Conseil national de transition libyen (CNT) s’apprêtent à lancer une grande offensive dans l’espoir de faire tomber Bani Walid, l’autre bastion Kadhafiste.

Les forces du CNT aux portes de Bani Walid. © Karim Shahib/AFP

Les forces du CNT aux portes de Bani Walid. © Karim Shahib/AFP

Publié le 12 octobre 2011 Lecture : 2 minutes.

« La chute de Syrte sera un moment clé », a assuré mardi le plus haut responsable militaire de l’Otan, l’amiral Gianpaolo Di Paola. Elle permettra sans doute au Conseil national de transition (CNT) de proclamer la « libération totale » de la Libye. Mais, alors que la ville natale de Mouammar Kadhafi semblait proche de tomber, Bani Walid pourrait devenir le dernier bastion du régime déchu.

Echaudés par le fiasco de dimanche, qui a coûté la vie à 17 de leurs hommes, les combattants du CNT, positionnés à 30 km de cette l’oasis qu’ils assiègent depuis plus d’un mois, se disent prêts pour « la grande bataille ».

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Le commandement militaire a annoncé vouloir reprendre l’offensive mercredi contre la ville, située à 170 kilomètres au sud-est de Tripoli et qui abriterait Seif al-Islam, le fils le plus en vue de Mouammar Kadhafi.

Craintes pour les civils

Une évolution confirmée sur place : en quelques heures, la route empruntée mardi par des civils profitant de l’accalmie pour fuir la ville, matelas et valises empilées dans les coffres et sur les toits s’est empli d’une myriade de chars, de pick-up armés et d’ambulances.

« On entend dire qu’il va y avoir des combats », a expliqué un chef de famille au volant d’une vieille Mitsubishi blanche, quatre femmes voilées à bord. « Dans la ville il n’y a pas de docteur, plus d’eau, plus d’électricité », confirme-t-il.

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Selon lui, il y aurait encore « plus de 20.000 » civils dans la ville de 75.000 habitants. « Il y a des mercenaires et des milices dans les rues », ajoute cet homme, avant de prendre la direction d’un camp de réfugiés établi à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest.

Dimanche, les forces du nouveau régime ont payé cher un énorme cafouillage : faute de coordination entre des brigades venues des quatre coins de l’ouest libyen, ils ont dû abandonner l’aéroport de Bani Walid qu’ils venaient de prendre, tout en enregistrant 17 morts et plus de 80 blessés. Depuis, les combats sont suspendus, le temps de mettre de l’ordre dans les rangs.

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Prise de Syrte

La chute de Syrte semble quant à elle plus proche. Selon les nouvelles autorités, même si quelques poches de résistance subsistent, la prise de la place centrale permettra d’annoncer que la ville est sous contrôle.

« Il nous reste encore deux kilomètres carrés à prendre pour libérer totalement la ville », a déclaré plus tôt dans la journée le commandant de la brigade « Libye libre » et l’un des chefs du front Est, Wissam ben Ahmed.

« Mais notre problème ce sont surtout les familles dont beaucoup ont peur de quitter leurs maisons, utilisées par les tireurs embusqués », a-t-il souligné.

Venant du front Est, les combattants du CNT ont pris mardi à la mi-journée le contrôle du QG de la police dans le centre de Syrte, à 360 km à l’est de Tripoli, qui avait été déserté.

(Avec AFP)

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