Présidentielle au Liberia : seize candidats, deux favoris, un fauteuil
Ellen Johnson Sirleaf remet aujourd’hui en jeu son mandat de présidente du Liberia. Les opérations de vote ont commencé tôt ce matin. Mais c’est un triple scrutin sous haute tension qui se déroule, car le pays organise également l’élection de ses sénateurs et députés.
Le Liberia fera-t-il mieux que le Cameroun quelques jours avant lui ? Pour l’heure, les élections générales qui ont commencé à 8 heures semblent se dérouler sans incident notable. Pourtant le scrutin est complexe. Outre leur président, les Libérians doivent également élire leurs députés et leurs sénateurs.
En tout seize candidats sons en lice, mais deux favoris se dégagent du lot : la chef de l’État sortante Ellen Johnson Sirleaf, 72 ans, récent prix Nobel de la paix 2011, du Parti de l’unité (UP) et son principal opposant Winston Tubman, 70 ans, du Congrès pour le changement démocratique (CDC).
Sur 4,1 millions d’habitants, près de 1,8 million de personnes sont inscrits sur les listes électorales. Et contrairement au Cameroun, où une faible affluence a été notée par les observateurs, de longues files d’attente s’étaient déjà formées devant les bureaux de vote de Monrovia deux heures avant leur ouverture, et en dépit de la pluie fine tombant sur la ville.
Un enthousiasme démocratique qui semble assez large. « Je suis très heureux de participer à ces élections, elles sont très importantes pour la stabilité économique et la prospérité du Liberia et c’est pourquoi je suis venu le plus tôt possible », déclarait l’un des électeurs, John Sylbester Ellis, 37 ans, attendant devant un bureau dans la banlieue de Logantown.
Déploiement massif
Le scrutin n’en reste pas moins sous haute tension, dans un pays totalement ravagé par plusieurs guerres civiles qui ont fait quelque 250 000 morts entre 1989 à 2003, et dont il peine à se remettre. La police libérienne et les forces de la Mission des Nations unies au Liberia (Minul, quelque 8 000 hommes) ont donc été déployées à travers le pays par crainte de violences. L’élection est en outre supervisée par près de 4 400 observateurs locaux et plus de 800 internationaux.
Ellen Johnson Sirleaf est très appréciée par la communauté internationale mais très critiquée chez elle, ses opposants lui reprochant d’avoir soutenu l’ex-chef de guerre Charles Taylor à ses débuts, et d’avoir échoué à réconcilier le pays. Un éventuel second tour sera organisé le 8 novembre, d’après un calendrier prévisionnel de la Commission électorale nationale (NEC).
(Avec AFP)
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