Libye : deux charniers découverts près de Tripoli

Les autorités libyennes ont annoncé avoir découvert deux nouveaux charniers près de Tripoli, à peine quinze jours après avoir mis la main sur les restes de 1700 prisonniers à Abou Salim.

Un expert médico-légal libyen devant des corps découverts dans un charnier près de Tripoli, le 5 © AFP

Un expert médico-légal libyen devant des corps découverts dans un charnier près de Tripoli, le 5 © AFP

Publié le 6 octobre 2011 Lecture : 1 minute.

La libération libyenne ne se fait pas sans quelques découvertes macabres. Après celle du charnier de la prison d’Abou Salim à Tripoli, où 1700 corps avaient été découverts, un responsable de la sécurité de Tripoli a annoncé mercredi avoir mis la main sur deux autres « cimetières ». « Des informations données par des témoins nous ont permis de découvrir deux charniers » a déclaré Naji al-Issaoui, le chef de la brigade de Tripoli.

Quelques 200 corps ont été découverts dans celui de Gargarech, à sept km de Tripoli, tandis que le second charnier a révélé la présence d’ossements provenant d’au moins 700 personnes, jetés dans une fosse commune à Birasta Milad, tout près de la capitale libyenne.

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Polémique

Selon le chef de la brigade de Tripoli, il ne fait aucun doute qu’il s’agit de « victimes de l’ancien régime ». Aucune information n’a été donnée quant aux circonstances de la mort de ces personnes, présentées comme des ennemis du dictateur déchu Mouammar Kadhafi. À Garagech, un médecin légiste a déclaré que deux corps portaient des traces de balles, tandis qu’une vingtaine d’autres auraient eu le crâne fracturé.

Un photographe de l’AFP, a lui, évalué qu’une partie des personnes pourraient être décédées récemment. Lors de la découverte du charnier d’Abou Salim le 25 septembre, la polémique avait éclatée, notamment dans la presse, qui mettait en doute la véracité des informations données. Les ossements trouvés qui, selon le CNT, provenaient de personnes executées en 1996, étaient suspectés d’appartenir à des animaux. Le Conseil national de transition avait alors indiqué qu’il enquêterait sur ce dossier.

(Avec AFP)
 

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