Marrakech Art Fair : une deuxième édition réussie

Pour la deuxième année consécutive, le Palace Es Saadi a accueilli la foire internationale d’art contemporain de Marrakech. Beaucoup de galeristes sont venus dans la Ville ocre, leur chiffre étant passé de 30 en 2010 à 50 cette année. Photos et vidéos sont les grandes nouveautés de 2011.

Du 30 septembre au 3 octobre, Marrakech a accueilli la 2e édition de Marrakech Art Fair. © Marie Villacèque pour J.A.

Du 30 septembre au 3 octobre, Marrakech a accueilli la 2e édition de Marrakech Art Fair. © Marie Villacèque pour J.A.

Publié le 4 octobre 2011 Lecture : 2 minutes.

Pour la deuxième foire d’art moderne et contemporain de Marrakech, lancée le 30 septembre au Palace Es Saadi, le succès a été au rendez-vous. Des milliers de visiteurs s’y sont pressés, parmi lesquels artistes marocains et internationaux, amateurs d’art et collectionneurs. Et beaucoup soulignent la haute qualité de l’édition 2011, qui comportait une nouveauté de taille.

« J’ai été surpris de voir une grande majorité de photographies cette année », observe un éditeur de livres d’art venu de Rabat. Les peintures, en effet, n’étaient pas dominantes. Le huitième art et la vidéo semblent être les nouveaux supports de prédilection des artistes du royaume chérifien. « Pour cette deuxième édition, on s’est dit : on nous attend au tournant. On voulait donc montrer qu’on ne se laissait pas vivre », explique Elisabeth Bauchet-Bouhlal, propriétaire de l’hôtel Es Saadi qui accueille l’évènement.

la suite après cette publicité

Nouvelles tendances

Conçue par Brahim Alaoui, l’exposition « Images affranchies » qui se tenait en parallèle à l’ancienne agence de la Banque du Maroc, sur la place Jemaa el-Fna, reflète bien ces nouvelles tendances en exposant uniquement des photos et vidéos. Tandis que le Marocain Mohamed El Baz présentait une série de clichés baptisée « Never basta », l’Égyptien Youssef Nabil projetait un court-métrage évoquant l’exil et la mort, « You never left », dans lequel on retrouve Fanny Ardant et Tahar Rahim mettant en scène une pietà égyptienne.

Dans les galeries du Palace, pas de vidéos, mais un grand nombre de photographies. La Matisse Art Gallery tente de se démarquer par une démarche originale. « Nous n’avons pas mis le nom des artistes à côté de leurs œuvres pour que les gens viennent nous les demander ! », explique le directeur de cette galerie marocaine qui expose notamment Hassan Hajjaj, l’artiste connu pour photographier avec humour des femmes en niqab. Plus loin, la Marocaine Lalla Essaydi qui vit aux États-Unis dédicace ses livres devant ses œuvres. Ses photographies représentent des femmes dans leur quotidien, à la manière orientaliste, tel « les femmes d’Alger » de Delacroix.

Des artistes heureux de partager

la suite après cette publicité

« Les artistes retrouvent leur pays et ont le bonheur de partager avec le public marocain », se réjouit la directrice de l’Atelier 21, Aïcha Amor, qui expose les artistes marocains les plus en vogue comme Mohamed El Baz, Mahi Binebine, Mohamed Mourabiti ou encore Chourouk Hriech. Cette dernière, qui vit à Marseille, a  reçu lors de la conférence de presse inaugurale de la foire le Prix Es Saadi pour l’art contemporain. L’artiste d’origine marocaine est connue pour son graphisme pointu aux lignes fluides et à la perspective troublante.

Le 20 octobre, la plupart des galeristes qui exposaient jusuqu’au 3 octobre dans la Ville ocre se retrouveront à la Fiac de Paris. En attendant, ils espèrent bien avoir trouvé nombre d’acquéreurs potentiels à Marrakech.
___

la suite après cette publicité

Marie Villacèque, envoyée spéciale à Marrakech

 

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

La chanteuse Hindi Zahra. © Vincent Fournier/J.A.

Maroc : ces artistes qui font bouger le royaume

Contenus partenaires