Aéronautique : décollage imminent pour le premier avion 100% africain

Le premier avion entièrement conçu et fabriqué en Afrique est l’œuvre de deux sociétés sud-africaines. Petit et compact, cet appareil multifonction commencera ses vols d’essai en 2012.

L’Ahrlac peut remplir des missions civiles et militaires. © AHRLAC

L’Ahrlac peut remplir des missions civiles et militaires. © AHRLAC

Publié le 30 septembre 2011 Lecture : 1 minute.

Imaginez une sorte d’hybride entre l’hélicoptère de combat et l’avion de chasse, le tout en version miniature. Voici l’Ahrlac (Advanced High-Performance Reconnaissance Light Aircraft), sorte de « super copter » ailé de conception sud-africaine. Fruit de la collaboration entre Aerosud et Paramount, deux entreprises de pointe dans les domaines de l’aéronautique et de la défense en Afrique du Sud, le petit aéronef a de sérieux atouts à faire valoir.

Avion multifonction

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Pouvant accueillir un pilote et un copilote, l’Ahrlac est petit, léger (3800 kilos), et capable de voler durant 11 heures d’affilée. Autres points positifs : il peut atterrir sur des pistes d’atterrissage courtes et peut être équipé de canons ou de missiles. Toutes ces caractéristiques font de lui un avion multifonction, pouvant aussi bien réaliser des missions civiles que militaires, le tout pour un coût peu élevé de 10 millions de dollars.

« C’est un très bon appareil pour opérer des missions d’observation, de reconnaissance et d’intelligence, mais je ne le vois pas vraiment dans des zones de combat. Il peut être vulnérable », analyse Anton Kruger, spécialiste de la défense à l’Institut d’études de sécurité à Pretoria. « Il n’y a aucun appareil de ce type sur le marché », rétorque fièrement le directeur d’Aerosud, Paul Potgieter.

Un nouveau marché sur le continent

Avec son profil polyvalent et son faible coût, l’Ahrlac pourrait en effet attirer beaucoup de pays émergents en Afrique, Asie ou Amérique du Sud. Ivor Ichikowitz, le patron de Paramount, assure avoir déjà signé un contrat de 50 appareils avec un pays qu’il refuse de dévoiler, et estime le marché de l’Ahrlac à 500 millions de dollars par an. Pour développer et certifier l’appareil, les deux constructeurs sud-africains ont déboursé 200 millions de dollars.

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« Ce nouvel avion doit nous permettre de prouver que nous avons sur le continent africain toutes les compétences nécessaires pour mettre au point des technologies de pointe », se réjouit Paul Potgieter. Le premier vol de l’Ahrlac est prévu pour mi-2012 et sa mise en service pour fin 2012, début 2013.
 

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