Le chorégraphe burkinabè Salia Sanou ouvre les Francophonies en Limousin
Théâtre, danse, musique, littérature… Le festival des Francophonies en Limousin, qui se tient du 28 septembre au 8 octobre 2011, a débuté à Limoges avec une chorégraphie du Burkinabè Salia Sanou. De nombreux artistes africains sont également conviés.
Certains dansent la salsa, d’autres le hip-hop, d’autres la capoeira. Chacun dans son coin ? Certainement pas ! Entraînés pendant quatre mois par le danseur et chorégraphe burkinabè Salia Sanou, ils se sont retrouvés ensemble sur la place de la Motte, en plein cœur de Limoges (France) pour la première et avant dernière représentation de Souvenir de la rue princesse, le spectacle qui ouvrait la 28e édition des Francophonies en Limousin (voir photos, © Patrick Fabre).
Une manière de donner le la d’une manifestation qui se veut festive et décontractée : tous les danseurs étaient des amateurs et ils ont démontré avec brio que la Francophonie n’est pas qu’une question de langue. Les corps aussi peuvent parler, dialoguer et se comprendre, même quand ils viennent d’horizons différents.
Ce n’était qu’un début. La soirée de lancement, ce mercredi 28 septembre, s’est prolongée sur le Champ de Juillet avec les déséquilibres très étudiés de la Congolaise (RDC) Tatiana Bongonga, jeune funambule jouant sur son fil avec grâce et originalité – mimant la chute pour mieux emporter le public vers le vertige… Enfin, avec Carré piste, deux danseurs se sont successivement heurtés et épaulés au pied d’un écran géant où leurs propres images les séparaient de dizaine de seaux verts et jaunes remplis d’eau qui, bientôt, livreraient leurs éclaboussures…
Mélange d’exigence et de simplicité
Les Francophonies en Limousin, qui se tiennent jusqu’au 8 octobre, c’est ce mélange d’exigence et de simplicité qui permet de mêler avant garde et grand spectacle. Pendant une dizaine de jours, théâtre, danse, musique, littérature sont mis à l’honneur avec des invités de marque dont beaucoup viennent d’Afrique.
Ainsi, le Congolais Dieudonné Niangouna – qui sera artiste associé au Festival d’Avignon 2013 – crée à Limoges, le 30 septembre, sa pièce Le Socle des vertiges. Autre pièce présentée sur scène, Moi et mon cheveu, de la congolaise (RDC) Bibish Mumbu, dans une mise en scène d’Eva Doumbia (29 septembre). Quant à Soeuf Elbadawi, il raconte à sa manière avec Moroni Blues la capitale comorienne (28 septembre).
La musique n’est pas en reste. Sont présents le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf (29 septembre), les guitaristes Roland Tchakounté (29 septembre), Mounawar et Baco. Et comme un peu d’humour ne fait jamais de mal, on peut compter sur Mamane (Niger) et Tata Milouda (Maroc) pour achever de décrisper les mâchoires ! Bref, pour quelques jours, le centre du monde francophone n’est ni à Paris, ni à Bruxelles, ni à Abidjan : il est à Limoges.
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Nicolas Michel, envoyé spécial à Limoges
La Matinale.
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